Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
15/04/2020 - Alors que la France
traverse une crise sans précédent, la Sécurité sociale est plus
que jamais mobilisée pour assurer sa mission de service public.
Si elle est aimée, elle est aussi parfois critiquée ou oubliée.
Or, depuis le début de la pandémie, la Sécurité sociale a adapté
ses modes de travail, inventé des solutions et traite chaque
jour des demandes toujours plus nombreuses. Pour témoigner de
cet engagement et valoriser le travail des équipes, les caisses
nationales de Sécurité sociale ont décidé de mettre en place une
opération pour montrer à tous cette contribution !
- Quand ? Jusqu'à la fin du confinement.
- Où ? Sur Twitter et LinkedIn
- Quoi ? En utilisant #LaSécuEstLà, un hashtag commun à tous les
régimes, toutes les branches, tous les organismes.
- Comment ? Dans toutes vos publications liées à la crise
sanitaire.
Par ailleurs, le « #LaSécuEstLà » permettra à l'Ucanss de
répertorier les initiatives et de les valoriser sur ses canaux
de communication (Twitter Ucanss, LinkedIn Sécurité sociale…).
Quelque 250 000 demandes d'arrêts de travail ont été formulées par des personnes vulnérables sur « declare.ameli.fr », selon Les Echos. Pour rappel, une procédure dérogatoire permet de bénéficier d'arrêt de travail sans prescription médicale, après enregistrement sur la plateforme de l'Assurance maladie. « Dans près de trois demandes sur quatre, [la caisse nationale] identifie effectivement que l'état de santé de l'assuré justifie bien un arrêt de travail et le délivre », indique la Cnam au quotidien économique. Dès lors, environ une demande sur quatre est rejetée. Deux conditions sont en effet indispensables pour se passer d'un rendez-vous avec un médecin : être atteint d'une des pathologies identifiées par le Haut Conseil de santé publique et être placé en ALD.
> Lettre d'Espace social européen, 21 avril 2020
Les mesures de confinement mises en place depuis le 17 mars 2020 touchent les populations de façon différenciée selon le type de logement qu'elles occupent ou la composition de leur ménage. L'Insee a souhaité rassembler différents indicateurs à l'échelle locale pour éclairer les phénomènes liés à la suroccupation des logements, et à la spécificité des ménages concernés (familles monoparentales, enfants en bas âge, personnes seules..). Ces éléments sont accessibles soit sous forme de cartes, soit sous forme de tableaux régionaux et départementaux, soit enfin sous forme de base de données téléchargeable. Une publication nationale résume les grands messages que permettent de délivrer ces indicateurs.
16/04/2020 - Au vu de la crise
exceptionnelle que traverse le pays, le comité d'alerte sur
l'évolution des dépenses d'assurance maladie craint un
dépassement de l'Ondam. Dans un rapport publié le 15 avril, il
indique en effet que l'examen des premiers éléments de
réalisation de l'Ondam 2019 appellerait à lui seul "une
vigilance renouvelée pour assurer, comme depuis dix ans, le
respect de l'objectif de dépenses prévu par la loi de
financement pour 2020". Le prochain rapport du comité - à
paraÎtre au plus tard le 1er juin - analysera plus en détail
l'ampleur et la nature du risque que fait peser la crise sur les
objectifs fixés par la loi (éventuellement actualisés entre
temps).
>
Avis du Comité d'alerte n° 2020-1 sur le respect de l'objectif
national de dépenses d'assurance maladie, 15 avril 2020
Une étude d'une équipe de chercheurs
d'Harvard publiée dans la revue Science montre qu'en l'absence
de traitements efficaces ou d'un vaccin, le maintien
intermittent de mesures de distanciation sociale, confinement,
fermeture des écoles et des entreprises, devra durer jusqu'en
2022. L'étude a consisté à modéliser la pandémie en partant de
l'hypothèse que le nouveau coronavirus deviendra saisonnier à
l'instar de celui du rhume (de la même famille que lui).
Alors que de nombreux pays préparent leur stratégie de déconfinement, une question inquiète les spécialistes. L'immunisation face au coronavirus est-elle réelle ? "On se pose la question de savoir si on n'est pas en train de se tromper complètement en disant que séropositif au Covid-19 est égal à être protégé. Une série d'éléments suggère qu'un réservoir existe peut-être et que des phénomènes de réactivation peuvent arriver. Nous ne savons pas si le fait d'avoir des anticorps est un élément absolu de protection. Et on ne va sans doute pas résoudre cela tout de suite", explique Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique mis en place par l'Elysée. L'Organisation mondiale de la santé (OMS), par la voix de Mike Ryan, directeur des programmes d'urgence, a également fait part de ses doutes: "Nous ne savons pas. Nous pouvons seulement extrapoler à partir d'autres coronavirus et, même pour eux, les données sont limitées." Une étude réalisée sur 175 patients guéris à Shanghai (Chine), publiée début avril, montre que la grande majorité a développé des anticorps neutralisants. Mais ceux-ci sont-ils réellement efficaces dans la durée ? La réponse reste pour l'instant inconnue.
Alors que la Suède refuse le confinement face au Covid-19, certains économistes comme le Suédois Jacob Lundberg jugent que les conséquences du remède pourraient être pires que celles de l'épidémie.
Cette étude construit des scénarios de projection du nombre de décès en France par Covid-19 à partir du nombre de décès et de cas recensés dans la province de Hubei en Chine jusqu'au 8 mars 2020. Trois niveaux d'impact ont été proposés selon qu'ils incluent ou non la ville de Wuhan, épicentre de l'épidémie. Ils sont déclinés en trois scénarios : scénario 1 le plus favorable correspondant à la province d'Hubei sans la ville de Wuhan, scénario 2 (intermédiaire correspondant à l'ensemble de la province d'Hubei) et scénario 3 (le plus défavorable, correspondant à la ville de Wuhan seule). En complément, des projections du nombre d'admissions en réanimation et d'hospitalisations ont été construites par analogie avec le ratio hospitalisations en réanimation/décès observés chez les cas de grippe hospitalisés en France. L'intérêt de cette approche est de s'affranchir du décompte des cas de Covid-19.
15/04/2020 - Le personnel de santé
commence à dresser le portrait des patients. Le virus touche en
majorité les hommes. Le surpoids ou l'obésité entraÎne très
souvent une hospitalisation en soins intensifs. L'âge médian est
de 65 ans. L'hypertension ou le diabète sont des facteurs
aggravants dans 20% des cas. Le groupe sanguin O semble plus
épargné que les autres. Le taux de survie en réanimation est
plus élevé chez les femmes (53%) que chez les hommes (47%). Les
fumeurs semblent moins touchés, mais quand ils le sont, les
impacts respiratoires sont plus violents. Des études montrent
également que la distance de 1 m serait insuffisante et que la
distance de sécurité serait au minimum de 2 m. Des discussions
ont lieu pour savoir si un patient guéri est immunisé et si le
virus disparaÎtra avec le printemps. Le virus mute tous les 15
jours.
> Futura
sciences, 4 avril 2020
> Coronavirus
: les groupes sanguins pourraient influencer la transmission
du Covid-19 - Sciences et Avenir, 23 mars 2020
>
Coronavirus : une séparation d'un mètre ne suffit pas -
Futura sciences, 11 avril 2020
> Positif
au Covid-19 donc immunisé contre la maladie ? On vous explique
pourquoi ce n'est pas si simple - Francetvinfo, 12 avril
2020
> Le
coronavirus est-il un virus saisonnier comme la grippe ? -
Medisite, 10 avril 2020
> Hommes
et femmes, inégaux face au coronavirus - Statista, 16
avril 2020
15/04/2020 - Les épidémies de ce premier
quart du 21ème siècle sont moins meurtrières que celles du 20ème
siècle, comme le Sida, la grippe espagnole ou celle de Hong-Kong
qui comptabilisent, à elles trois, environ 82 millions de morts.
Plus lointaines, certaines épidémies de peste ont quant à elles
réduit de moitié la population, notamment au XIIIe siècle. Elles
ont également inauguré la mise en quarantaine…
> Au
21e siècle, des épidémies moins meurtrières qu'au 20e siècle -
Sciences et Avenir, 11 avril 2020
> Peste,
grippe espagnole... Les grandes pandémies ont-elles accouché
d'un "monde nouveau" ? - Slate, 6 avril 2020
Des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS, en collaboration avec l'Inserm et Santé Publique France, ont réalisé une analyse détaillée des hospitalisations et des décès dus au Covid-19 en France et construit des modélisations à partir de ces données. Les premiers résultats suggèrent que près de 6% de la population française aura été contaminée par le SARS-CoV-2 au décours de la première vague épidémique. Le nombre de reproduction (R0), qui indique le nombre de personnes infectées par chaque malade, est passé de 3,3 en début de confinement à 0,5. Ces résultats sont accessibles en ligne sur le site de l'Institut Pasteur.
Une étude épidémiologique de l'Institut Pasteur montre que le confinement a permis de réduire très nettement la vitesse de transmission du coronavirus. Le nombre de personnes infectées par chaque porteur du virus est passé de 3,3 en début de confinement à 0,5 actuellement, soit une chute de 84% des infections. Ainsi, entre 2,3 et 6,7 millions de personnes auront été infectées au moment de la levée du confinement le 11 mai, soit de 3 à 11% de la population. Le risque d'être hospitalisé après avoir contracté le Covid-19 n'est "que" de 2,6%, et d'en décéder de 0,5%, estime par ailleurs l'Institut Pasteur, qui a observé à la fois les données hospitalières nationales. Selon les projections de l'institut, la situation sanitaire devrait donc s'améliorer, avec entre 1.370 et 1.900 lits de soins intensifs occupés à l'échelle nationale à échéance du 11 mai. Le nombre d'infections quotidiennes devrait passer à 1.300 contre plusieurs centaines de milliers avant le confinement. Mais pour que l'épidémie reste sous contrôle, une vigilance accrue sera nécessaire, afin d'éviter l'apparition de nouveaux foyers d'infection loin de la vue de tous. Selon les chercheurs, la date du 11 mai ne marque pas de seuil particulier sur le plan épidémiologique. "Avec ce faible niveau d'immunité, les mesures de contrôle habituelles (masques, gestes barrières, distanciation sociale), mais aussi nouvelles (tests des cas suspects et contacts, isolement des cas infectés), devront être mises en œuvre au-delà du 11 mai pour éviter une reprise de l'épidémie", prévient Arnaud Fontanet, directeur du département de Santé globale à l'Institut Pasteur.
Les autorités sanitaires françaises ont
annoncé le 15 avril 2020 1.438 décès supplémentaires liés au
Covid-19, pour un bilan total de 17.617 décès, hôpitaux et Ehpad
confondus. Les derniers chiffres montrent une hausse de 514
morts dans les établissements de soins et 924 morts de plus dans
les Ehpad et établissements médicaux-sociaux. Selon Jérôme
Salomon, "il ne s'agit toutefois pas d'une mortalité observée en
24 heures. La hausse qui est observée ce soir est liée à un
rattrapage de saisie des données dû à des mises à jour et
surtout à l'issue de ce long week-end de trois jours." Par
ailleurs, 31.779 personnes sont actuellement hospitalisées pour
une infection Covid-19. Un chiffre en baisse (-513) pour la
première fois depuis le début de l'épidémie. Dans les services
de réanimation, la dynamique se confirme également à la baisse,
et ce pour la septième journée consécutive avec un recul de 263
du nombre de personnes traitées, à 6.467, a indiqué Jérôme
Salomon. "La pandémie de COVID-19 est toujours active", a-t-il
prévenu, appelant la population française à rester vigilante et
à continuer de respecter strictement les "gestes barrière".
> La
Dépêche, 15 avril 2020
Selon l'Assurance Maladie, les consultations chez les généralistes sont en chute de 40% et chez les spécialistes de 50% depuis le début de l'épidémie, même en comptabilisant les téléconsultations qui ont bondi. Selon Nicolas Revel, ce "freinage" représente 350 millions d'€ de dépenses de soins en ville en moins par semaine, en dépit de 185 millions supplémentaires de dépenses liées aux arrêts maladie dérogatoires. Soit, pour deux mois de confinement, 2,8 milliards. Il ne s'agit pas uniquement de rémunérations qui baissent, mais aussi de médicaments moins prescrits, même si, pendant trois semaines en mars, la possibilité de renouveler certaines ordonnances directement auprès du pharmacien a fait bondir les achats en officine. Cette baisse des dépenses pourrait cependant coûter cher à l'Assurance Maladie, qui redoute après la vague du Covid-19, un flot d'autres patients aux urgences à cause des complications de leur maladie. "On ne peut pas dire aujourd'hui: on s'occupe des malades du Covid et les autres, on verra plus tard, sinon c'est la double peine", prévient Jean-François Mattei, président de l'Académie de médecine. Cette baisse des soins concerne également les malades chroniques. De nombreux centres de lutte contre le cancer ont décidé de reporter certaines consultations de surveillance et opérations jugées non urgentes.
Un mois après, le Collectif des
associations unies tire un premier bilan pour les personnes
sans-abri et mal-logées, dans un dossier de presse alimenté par
de très nombreuses remontées de terrain.
> Dossier de presse
Au cours des deux dernières semaines de mars, premiers jours du confinement, les Français se sont précipités sur les médicaments, avec un surcroÎt d'achat de 20 à 40% selon les classes thérapeutiques. Selon une étude menée par l'Assurance Maladie et l'Agence de sécurité des médicaments, ce sont surtout les patients atteints de maladies chroniques comme les pathologies cardiovasculaires, le diabète ou les troubles mentaux qui ont fait leur stock. Près de 600.000 personnes supplémentaires se sont ainsi rendues en pharmacie pour la délivrance d'un antihypertenseur la première semaine du confinement et 470.000 la deuxième, 230.000 et 175.000 pour les antidiabétiques, sans oublier les 270.000 et 220.000 clients de plus pour les statines (contre le cholestérol). L'augmentation a aussi concerné les traitements antirétroviraux du VIH (+32% la première semaine) et les produits pour la thyroïde à base de lévothyroxine (+41%). La contraception orale enfin a connu un pic de demande la première semaine (+45,3%). En revanche, la demande des médicaments dont l'administration nécessite le recours à un professionnel de santé, comme les vaccins, les traitements de la DMLA ou les produits destinés aux actes d'imagerie, a baissé. Cette situation est cohérente avec le recul du recours aux médecins hors Covid-19.
Les mesures du confinement tolèrent de se déplacer brièvement près de son domicile, dans la limite d'1h quotidienne et dans un rayon maximal d'1 km pour une activité physique individuelle, une promenade avec des personnes de son foyer ou pour les besoins des animaux de compagnie. Mais comment estimer cette distance ? Jusqu'où puis-je aller ? Comment être certain de rester dans le périmètre autorisé ? Service-public.fr vous explique comment avec Géoportail.
Pratiques en santé réalise une veille sur une large palette de thématiques au travers de lettres électroniques, des réseaux twitter, linkedin, facebook, alerte google. Elle propose une sélection de 15 à 20 articles par quinzaine dans les champs de la santé, du médico-social, du social. Un historique des articles sélectionnés est accessible par rubrique sur le site. Cette sélection est accessible sur Twitter ou Facebook ou Linkedin mais surtout est diffusée via une lettre électronique bi-mensuelle diffusée gratuitement sur abonnement.
Le portail de données COVID-19
assembler les ensembles de données pertinents pour le partage et
l'analyse dans un effort pour accélérer la recherche sur les
coronavirus. Il permet aux chercheurs de télécharger, d'accéder
et d'analyser les données de référence et les ensembles de
données spécialisées liées à COVID-19 dans le cadre de la
plate-forme européenne de données COVID-19.
https://www.covid19dataportal.org/
Sanofi vient de s'associer à la startup californienne Luminostics pour créer une « solution innovante d'autotest de dépistage du covid-19 » via smartphone. D'une durée de 30 minutes, ce test grand public sera basé sur des échantillons respiratoires (obtenus à partir de prélèvements de salive ou de sécrétions) et ne nécessitera pas l'intervention d'un professionnel de santé. Le dispositif « repose sur la technologie unique de Luminostics qui utilise l'optique du smartphone – contrôlée par une application iOS/Android et couplée à un adaptateur peu coûteux – en association avec un dispositif intelligent de détection de signal chimioluminescent », explique Sanofi. Sur BFM TV, Olivier Bogillot, président de Sanofi France a indiqué hier que les travaux de développement étaient en cours et que ces autotests ne seront donc pas disponibles « avant plusieurs semaines ». L'objectif du groupe est de mettre sur le marché cette solution en accès libre d'ici la fin de l'année « sous réserve de l'obtention des autorisations réglementaires applicables ».
> Lettre d'Espace social européen, 21 avril 2020
Des documents révélés par l'agence Associated Press montrent que la Commission nationale de la santé de Chine a alerté, dès le 14 janvier, les plus hautes instances du pays de la dangerosité du coronavirus identifié deux semaines plus tôt à Wuhan. Un plan d'urgence a aussitôt été lancé et des centaines de lits préparés dans les hôpitaux. Mais jusqu'à la prise de parole du président chinois, Xi Jinping, le 20 janvier, ces informations sont restées secrètes, laissant la population et le reste du monde dans l'ignorance du danger. Ce même 14 janvier, l'OMS validait une enquête des autorités sanitaires chinoises qui assurait qu'il n'y avait pas de preuve de transmission interhumaine. Une dissimulation grave, alors que pendant ces six jours un banquet officiel géant a été organisé à Wuhan pour 40.000 familles. En même temps, cinq millions d'habitants de Wuhan, où les rumeurs sur la maladie s'étaient propagées depuis plusieurs semaines, ont fui dans le reste de la Chine ou à l'étranger. Libération pointe ainsi les failles de la Chine, où l'interdiction de la liberté d'expression et de tout contre-pouvoir a empêché l'information de circuler. Ainsi que la propagande massive et cinglante déployée par le régime pour fuir ses responsabilités, en critiquant de façon inédite les gouvernements démocratiques. Depuis des semaines, l'ambassade de Chine en France multiplie par exemple les provocations, et a publié sur son site, lundi, un long texte s'attaquant aux chercheurs, élus français ou journalistes, mais aussi aux soignants des Ehpad, qui auraient "déserté collectivement, laissant mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie".
Le Premier ministre a détaillé le 15
avril 2020 plusieurs dispositifs qui seront intégrés au projet
de loi de finances rectificative. Ils vont notamment permettre
de verser aux soignants une prime exceptionnelle de 500 à 1.500
€. Les salariés et les libéraux des établissements privés sont
également concernés. De plus, les heures supplémentaires,
déplafonnées au début de l'épidémie, seront majorées de 50% (en
plus de leur majoration ordinaire). Ces deux dispositifs seront
exonérés de prélèvements fiscaux et sociaux, et coûteront 1,3
milliard d'€. Cet effort financier s'ajoute au milliard d'€ de
dépenses supplémentaires d'indemnités journalières pour les
arrêts de travail, aux 4 milliards d'€ débloqués pour acheter
des masques, des respirateurs et d'autres fournitures médicales,
ainsi qu'aux autres surcoûts liés à l'épidémie. Au total, la
dernière mouture du projet de loi de Finances rectificatif,
prévoit ainsi 8 milliards d'€ de dépenses d'assurance-maladie
supplémentaires en 2020 par rapport au budget initial de 205
milliards. De quoi faire bondir la progression de l'objectif de
dépenses d'assurance-maladie à plus de 7%, contre 3,2% au
départ.
> Le
Figaro, 16 avril 2020
Avec "seulement" six morts du coronavirus, Taïwan, qui compte 24 millions d'habitants, est largement salué comme un modèle dans la lutte contre le Covid. Un modèle cependant ignoré par l'OMS depuis le début de l'épidémie. Sous pression chinoise, l'organisation a en effet exclu l'Île de ses assemblées générales en 2016. "Taïwan a, d'une certaine façon, tiré parti de son isolement puisque sa défiance très forte vis-à-vis des informations en provenance de Chine a conduit les autorités de Taipei à reconnaÎtre immédiatement la gravité de la crise et à prendre des mesures fortes sur la base de leur propre évaluation", explique Mathieu Duchâtel, directeur du programme Asie de l'Institut Montaigne. Les autorités sanitaires taïwanaises ont ainsi organisé leur réponse bien avant que l'alerte ne soit lancée à l'échelle mondiale et que l'OMS reconnaisse la transmission humaine du virus. Dès le 31 décembre 2019, des prises de température sont mises en place à l'atterrissage de tous les vols en provenance de Wuhan. Avant d'interdire l'entrée de tous les ressortissants chinois sur son territoire. C'est aussi ce 31 décembre 2019 que les autorités taïwanaises ont demandé à l'OMS des informations sur "au moins sept cas de pneumonies atypiques à Wuhan" et sur l'"isolement" des patients. Une preuve selon les observateurs de la suspicion, dès cette date, de la contagiosité du virus.
> Les Echos, 15 avril 2020
Publié dimanche 12 avril 2020, à la veille du discours d'Emmanuel Macron, président de la République française, ce rapport coordonné par la chercheuse Inserm Vittoria Colizza à l'institut Pierre-Louis d'épidémiologie et de santé publique (Inserm/Sorbonne Université) à Paris dessine plusieurs scénarios de sortie du confinement, apportant un éclairage à la décision publique pour les semaines à venir. Fortement médiatisé dès sa sortie, il convient néanmoins de rappeler que ce rapport n'a pas de valeur prédictive et que son objectif n'est ni de prescrire ni d'imposer une stratégie de déconfinement, mais plutôt de modéliser les évolutions possibles de l'épidémie dans cette période de déconfinement, en s'appuyant sur les données hospitalières disponibles ; sur l'effet des mesures de distanciation sociale ; sur des hypothèses de reprise de certaines activités économiques.
Le Premier ministre Edouard Philippe a
rappelé hier que la "crise sanitaire n'est pas terminée". Mais
aussi que venait la crise économique. Un avertissement adressé
aux Français: "Notre vie à partir du 11 mai ne sera pas
exactement la vie d'avant le confinement, pas tout de suite et
probablement pas avant longtemps." Les travaux pratiques sur la
stratégie de déconfinement vont débuter ce lundi. Elle
s'organisera autour du triptyque gestes barrières, tests et
isolement des personnes contaminées par le virus. Edouard
Philippe a également ouvert la voie à un "probable" port du
masque obligatoire dans les transports en commun à partir du 11
mai. Dans un premier temps, la distribution pourrait être
assurée par la "puissance publique" avant que les Français ne
s'en procurent dans le commerce. Concernant les tests, Olivier
Véran assure que leur nombre va passer de 150.000 à 500.000 par
semaine d'ici mi-mai. Ils seront réservés aux personnes qui
présentent des symptômes du coronavirus. Le ministre de la Santé
a par ailleurs exprimé "la plus grande prudence" sur les tests
sérologiques, tant que leur fiabilité n'est pas totalement
assurée. La réouverture des écoles pourrait se faire soit par
territoire en commençant par les zones les moins touchées par le
Covid-19 ou bien par "moitié de classe".
En sept semaines, le coronavirus a fait 19.718 morts en France, à l'hôpital et en établissement social ou médico-social. Mais depuis onze jours, des lits de réanimation se libèrent. Ils ont accueilli jusqu'à 7.100 patients atteints par le Covid-19. Samedi, ce nombre est repassé sous le seuil de 6.000, et dimanche il s'est établi à 5.744, avec seulement 137 admissions ce jour-là. 890 personnes infectées ont été hospitalisées hier, contre plus de 1.500 samedi. Les retours à domicile de malades du coronavirus sont de plus en plus nombreux, plus de 36.000 depuis le début, sur 80.000 hospitalisations au total. Les signes observés sur le terrain sont aussi encourageants. Ainsi, selon les données du réseau de surveillance épidémiologique Sentinelles, le nombre de patients potentiellement infectés par le coronavirus qui ont consulté un généraliste du 6 au 12 avril (7.155) a été divisé par quatre par rapport à la semaine précédente. Quant aux passages aux urgences, ils sont tombés d'un peu plus de 27.000 à un peu plus de 19.000 (et seulement 1.286 sur les dernières 24 heures). Outre les effets du confinement, certains chercheurs s'interrogent à nouveau sur l'éventuelle saisonnalité du virus, qui pourrait aussi expliquer ces chiffres. Libération note ainsi que malgré les craintes, l'épidémie ne s'est pas enflammée en Afrique. Ou qu'en France, la Nouvelle-Calédonie, la Martinique ou Tahiti ont été très peu touchés. Une récente étude publiée dans la revue Sciences va dans ce sens, en pointant ainsi le risque d'un retour du Covid un an ou deux plus tard.
La thèse d'un accident au sein du laboratoire P4 de Wuhan, qui aurait laissé s'échapper le Covid-19 est étudiée par les services de renseignements américains. Elle est entretenue par le fait que les autorités chinoises n'ont pas rendu public le résultat de leur enquête épidémiologique et par le fait qu'elles aient empêché toute investigation de l'OMS et d'experts étrangers à Wuhan. Pékin a de plus intensifié sa surveillance des recherches sur le sujet. L'affaire embarrasse aussi à Paris, qui a exporté de nombreuses technologies en Chine pour la construction de ce laboratoire. Cette coopération très sensible, lancée par Jacques Chirac en 2004 après l'épidémie de Sras, avait suscité des critiques à l'époque, notamment du ministère des Affaires étrangères et à la Défense, qui redoutaient que le P4 puisse se transformer en arsenal biologique. Le chantier a été terminé en 2015 et la mise en exploitation du laboratoire en 2018. Sans réelle collaboration sur le terrain: les entreprises chinoises ont assuré l'essentiel de sa construction. De plus, les 50 chercheurs français qui devaient travailler au P4 de Wuhan pendant 5 ans ne sont jamais partis. Contrairement au "contrat" passé entre Paris et Pékin, les Chinois de Wuhan travaillent désormais sans l'expérience et le regard critique des chercheurs français. Des défaillances ont été rapportées, aussi bien par l'ambassade américaine en Chine, que par la presse chinoise, qui rapportait, le 16 février dernier, le jet de matériaux de laboratoire non désinfectés dans les égouts. Elle indiquait aussi qu'un certain nombre de chercheurs, pour arrondir leurs fins de mois, vendaient des animaux de laboratoire ayant subi des expérimentations sur les marchés de Wuhan.
Le Vietnam affiche un bilan impressionnant pour un pays de 93 millions d'habitants : 268 cas et zéro décès. Une stratégie gagnante qui repose sur une prise de conscience précoce de la menace et d'un isolement strict des personnes infectées.
La crise du coronavirus met en lumière
les lourdeurs administratives françaises. Elles expliquent en
partie les difficultés d'accès aux masques et aux tests en
nombre suffisant; les incohérences pour associer dans l'urgence
le secteur privé et public ou encore les difficultés rencontrées
par les collectivités locales pour se faire entendre de Paris…
Le Figaro pointe les trop nombreux interlocuteurs, agences,
comités, experts, qui occupent des responsabilités. Les Ehpad
par exemple sont sous la double tutelle de l'ARS (pour la partie
soins) et du département (pour le volet dépendance). "S'ils ne
sont pas d'accord sur une autorisation, dans un même arrêté l'un
peut dire oui, et l'autre non", fustige un directeur d'Ehpad qui
a mis sept mois à transférer seize lits de l'une de ses
structures à une autre. "Alors que cela aurait pu être réglé en
une semaine ! C'est un monde de fou… Il y a trop
d'interlocuteurs, il faut simplifier tout ça." Les ARS sont
devenues le symbole de cette technostructure et du manque de
collaboration entre régions. "Les agences ont des cultures
différentes, des logiciels différents et n'étaient pas en ordre
de bataille quand la crise leur est tombée dessus", s'indigne un
médecin hospitalier.
> Le Figaro, 21 avril 2020
Le comité d'évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, présidé par Louis Schweitzer, publie son premier rapport annuel. Il s'agit d'une note d'étape qui présente les grands axes de la démarche d'évaluation, les méthodes envisagées et le calendrier des travaux.
La commission des lois du Sénat a constitué une mission de suivi chargée d'examiner les effets des dispositions législatives adoptées par le Gouvernement dans le cadre du plan mis en place pour lutter contre le COVID-19. Dix jours après la promulgation de la loi d'urgence sanitaire, le Sénat livre un premier volet d'observations.
La Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) a annoncé le 2 avril 2020 la mise en place d'un Observatoire des mesures de l'état d'urgence sanitaire et du confinement, dont l'objectif est d'examiner les conséquences des mesures prises par les pouvoirs publics sur le respect des droits humains en France.
Le confinement universel n'est pas une réponse entièrement satisfaisante : des formes de quarantaine centralisée pour des malades ne présentant pas de signes graves et pour leurs contacts qui risquent d'être contaminés sont utiles, pourvu que les mesures soient proportionnées. Les malades et leurs contacts seront-ils isolés de façon volontaire ? Dans quelles conditions le seront-ils, à domicile ou dans des hôtels, des gymnases, des espaces dédiés ? Des objectifs d'efficacité, d'équité et de protection de nos libertés doivent guider nos réflexions sur le sujet, comme l'analyse Mélanie Heard, enseignante-chercheuse au CRI et co-coordinatrice du pôle Santé de Terra Nova.
Un article du Figaro fait le point sur la recherche pharmaceutique contre le Covid-19. Pas moins de 469 essais ont été déclarés à travers le monde. Parmi les premiers résultats, ceux de l'antiviral remdesivir sont jugés prometteurs. Il a apporté une amélioration de l'état clinique de deux malades sur trois dans un recueil de données publié le 10 avril dans la NEJM (mais portant sur seulement 63 patients). Faute de groupe contrôle, il est toutefois bien difficile de conclure. En revanche, les premiers résultats des antiviraux lopinavir/ritonavir (utilisés contre le sida) sont décevants. Sur les quelques cas graves soignés avec cette association, "aucun bénéfice supplémentaire par rapport au traitement standard n'a été observé", relevait le 18 mars une étude chinoise publiée dans la New England Journal of Medicine. Autre piste prometteuse, la transfusion d'anticorps de patients guéris à des malades hospitalisés. Un essai baptisé Coviplasm vient de débuter en France. En Chine, cinq malades dans un état critique semblent en avoir réchappé grâce à cette transfusion d'immunité passive (deux étaient encore hospitalisés le 29 mars au moment de la publication). Un dernier résultat prometteur obtenu en Chine sur vingt malades avec un anticorps monoclonal, le tocilizumab, attend d'être confirmé dans un essai plus solide.
Réduction des déplacements, baisse de l'activité physique et augmentation des temps de sédentarité, déséquilibres énergétiques et alimentaires : le confinement préconisé pour combattre l'épidémie de Covid-19 peut être source de risques spécifiques pour notre santé. L'Anses s'est autosaisie afin d'émettre des recommandations pour atténuer les effets de cette situation particulière sur l'appareil locomoteur, cardiovasculaire et sur le métabolisme.
Le port d'un masque antiprojections doit être, dès maintenant, "obligatoire dans l'espace public" pour lutter contre le Covid-19, a souligné l'Académie nationale de médecine. "Une simple recommandation ne peut suffire, chacun devant se considérer comme potentiellement porteur du virus et contagieux, même quand il se sent en bonne santé", précise l'Académie. Pourtant, leur accès est loin d'être assuré en France, qui reste très dépendante de la Chine. Depuis le début du mois, Pékin a durci les conditions d'exportation. Le nombre d'usines certifiées par les autorités chinoises (autour de 20.000 jusque-là) aurait baissé de 30% en raison des nombreux retours pour contrefaçon ou liés à la piètre qualité des masques, préjudiciable à l'image du pays. "On se retrouve dans une situation où les douaniers chinois ouvrent tous les cartons, ce qui rallonge considérablement les délais d'acheminement", explique au Figaro Patrick Schiltz, PDG de Visiomed. Les pouvoirs publics semblent ainsi avoir reporté leurs espoirs sur la production de masques en textile, lavables et réutilisables. "D'ici la fin du mois, le rythme de production devrait atteindre 15 millions de masques par semaine", explique-t-on à Bercy. "Puisque ces masques peuvent être lavés une vingtaine de fois, cela représente l'équivalent de 300 millions à usage unique."
> Site de l'Académie de médecine
Alors que le déconfinement est conditionné à une stratégie de dépistage, mais aussi de recherche et de suivi des cas contacts, une nouvelle étude chinoise apporte un éclairage sur les chaÎnes de transmission et la contagiosité du SARS-CoV-2. Publiés dans « Nature Medicine », ces travaux suggèrent une contagiosité avant l'apparition des symptômes et, en conséquence, la nécessité d'une recherche des contacts croisés avant les premiers signes de la maladie.
La pandémie qui la frappe de plein fouet pourrait amener la France à façonner un nouveau projet de société. Le Généraliste a demandé à des experts aux profils très divers – médecin, économiste, spécialiste de géopolitique ou sociologue… – de tirer les premiers enseignements de cette crise sanitaire inédite. Amélioration de l'anticipation et de la veille épidémique, indépendance de la production et de la gestion des stocks de matériel stratégique, meilleure collaboration entre les états font partie du premier constat… Tous assurent qu'il y aura un avant et un après Covid-19.
> Le Généraliste, 17 avril 2020
Cette rubrique est régulièrement mise à
jour sur le site de Psycom.
Développé en 2018 par l'équipe Epidémiologie clinique et évaluation économique appliquées aux populations vulnérables dirigée par Karine Chevreul, le dispositif StopBlues, a pour objectif de prévenir la souffrance psychique et ses conséquences : un site web et une application aident ses utilisateurs à identifier les signes de leur mal-être, à rechercher des causes possibles et à trouver des solutions concrètes pour y faire face et aller mieux. En cette période particulière, l'équipe a enrichi le dispositif avec une nouvelle rubrique dédiée à la pandémie de Covid-19, pour aider tout à chacun à prendre soin de sa santé mentale pendant ce moment difficile et le confinement qu'il implique.
Une nouvelle étude française montre
l'impact très fort du confinement sur le moral des Français. Si
54% des personnes interrogées ont eu moins de deux signes de
dépression, 29% en ont eu de deux à quatre (sur huit au total)
et 17% ont eu plus de la moitié des symptômes au moins une fois,
note Le Point. Ces chiffres sont largement supérieurs à ce qui
est habituellement constatable, une étude récente estimant qu'au
cours d'une année, 10% des individus étaient sujets à un épisode
dépressif caractérisé (EDC). Cette étude, basée sur les données
du projet « Citizens' Attitudes Under COVID-19 Pandemic »,
utilise le Patient Health Questionnaire, une version réduite de
l'échelle d'Hamilton, échelle référence depuis la fin des années
1950 pour mesurer le degré de dépression chez un individu.
Pas question de repousser la réforme du financement de la psychiatrie prévue début 2021. Dans un courrier à Olivier Véran, la FHF balaie le "prétexte" des difficultés opérationnelles à l'appliquer côté cliniques, avancé par le ministère de la Santé.
> Hospimédia, 20 avril 2020
Chômage partiel, aides exceptionnelles, temps de travail, élections, justice... Au 22 avril 2020, 46 ordonnances ont été prises pour faire face à l'épidémie de Covid-19. Vie-publique.fr vous propose un dossier avec les synthèses de toutes les ordonnances prises depuis le 25 mars. Vie-publique.fr vous propose un dossier avec les synthèses de toutes les ordonnances prises depuis le 25 mars.
Depuis le 31 mars 2020, la commission
des affaires sociales a lancé une consultation en ligne auprès
des professionnels de la santé. A ce jour, presque 4 000
médecins, pharmaciens, biologistes ou professions paramédicales
ont répondu. « Deux préoccupations principales ressortent de la
consultation », selon le président Alain Milon. « Face à
l'épidémie, le manque d'équipements de protection et de tests a
empêché la médecine de ville de remplir son rôle de premier
recours, confortant le tropisme hospitalier de notre système de
santé et aggravant la saturation des services d'urgence. Dans
les territoires où elle s'est structurée, notamment en CPTS
(communautés professionnelles territoriales de santé), les
résultats sont cependant différents et plutôt encourageants.
L'autre préoccupation a trait aux difficultés économiques du
secteur, dont l'activité a connu une baisse importante depuis la
mise en place du confinement, qui devront être entendues et
accompagnées. L'activité doit reprendre dans le respect des
gestes de protection, au risque d'une seconde crise sanitaire
liée au défaut d'accompagnement des personnes âgées et à la
carence du suivi des patients chroniques. »
> Synthèse des premiers résultats
Dans la majorité des cas, les patients atteints de Covid-19 sont pris en charge par un spécialiste en médecine générale. Les signes cliniques le plus souvent rapportés en médecine de ville, mais aussi les signes atypiques (anosmie ou agueusie, particularités chez la personne âgée…), sont précisés. Les critères pouvant nécessiter une prise en charge hospitalière doivent être recherchés d'emblée. La réponse sanitaire en ambulatoire doit faire appel à la coordination des acteurs des structures de prise en charge (cabinet de groupe, maison de santé, centre de santé, réseaux de soins de première ligne, Ehpad et hospitalisation à domicile [HAD]).
Pour la seconde année consécutive, les résultats de la Rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) sont en hausse avec, comme conséquence, une rémunération accrue pour les 73 582 médecins libéraux concernés en 2020.
En cette période inédite de lutte contre le coronavirus, l'enquête comporte deux grands chapitres, l'un sur l'impact du covid-19 pour les soignants et les Français, et l'autre sur l'image et le vécu des soignants en général et des infirmières à l'hôpital en particulier. Ce sondage révèle l'impact du Covid-19 en chiffres en France et parmi les soignants. Les infirmières sont aimées et le savent, mais elle sont déprimées et se sentent abandonnées par les pouvoirs publics.
Le groupe Pharmacie Référence vient de
réaliser avec l'Ifop un sondage exclusif sur le rôle et la place
des pharmaciens dans la crise du coronavirus. Cinq principaux
chiffres et résultats sont à retenir qui changent la donne,
traduisent le rôle essentiel des pharmaciens durant cette crise
et « conduisent sans hésiter à penser que le déconfinement ne
pourra se faire sans eux » affirme Lucien Bennatan, président du
groupe Pharmacie Référence. 97 % des français ont « tout à fait
confiance en leur pharmacien ». Pour la première fois, le niveau
de confiance en son pharmacien (toujours très élevé) est
identique à celui accordé aux médecins, particulièrement pour
les pharmacies de quartier.
93 % des français assurent que « les pharmaciens exercent
courageusement leur activité dans le contexte du Coronavirus »,
générant un fort attachement. 80 % des français pensent que la
phrase « S'apparentent à une sorte de Service Public »
s'applique bien aux pharmacies. Les pharmacies sont parfaitement
identifiées comme les lieux principaux d'accès aux soins des
Français, même plus encore perçues comme un « service public ».
82 % des français considèrent que les pharmaciens « Devraient
être davantage associés à l'élaboration des politiques de
prévention en matière de santé ». 88 % des français sont
favorables à la mise en place de services de santé par les
pharmaciens notamment la livraison, mais aussi la réalisation de
tests Covid-19. A noter par rapport aux années précédentes, une
légère érosion de l'adhésion à l'idée de nouveaux services
qualifiée par le groupe Pharmacie Référence de « normale » en
période de crise sanitaire où on attend du professionnel de
santé qu'il se concentre sur son cœur d'activité. Ce sondage a
été mené auprès d'un échantillon de 1 007 personnes,
représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire
auto-administré en ligne du 15 au 16 avril 2020.
Sur ce site, des données sont fournies pour l'Allemagne, l'Espagne, la France, et l'Italie (d'autres pays seront ajoutés prochainement). Ces données sont issues des statistiques officielles délivrées quotidiennement par les pays.
Cet article a pour objectif de compléter
les données officielles de l'Insee relatives au décès par
covid. Il permet de
de publier plus rapidement des travaux, sans processus de
relecture habituel interne à l'Insee. Il n'engage que les
auteurs.
Les modèles permettant de prévoir les jours à venir de l'épidémie anticipent d'ores et déjà de "10.000 à 15.000 nouvelles contaminations par jour à partir de la mi- ou fin mai", a affirmé hier le président du conseil scientifique Covid19, Jean-François Delfraissy, lors d'une audition au Sénat. "L'épidémie s'est réduite, mais est loin d'avoir disparu", a-t-il ajouté, avant d'évoquer la possibilité d'une situation durable: "Quand on regarde l'histoire des grandes épidémies, elles se sont toutes calmées à l'été et elles ont toutes repris en septembre. "
> Données au niveau mondial et par pays
Intitulée SAPRIS (Santé, pratiques, relations et inégalités sociales en population générale pendant la crise COVID-19), l'étude est coordonnée par Nathalie Bajos, directrice de recherche Inserm, sociologue-démographe, et par Fabrice Carrat, professeur de santé publique à Sorbonne Université, en collaboration avec Santé Publique France .Cette enquête s'appuie sur les cinq grandes cohortes nationales en population générale (Constances – Etude familiale E3N-E4N – Elfe / Epipage 2 – NutriNet Santé) et est menée en étroite coordination avec les responsables de ces cohortes.
L'observatoire Démographique de la
Méditerranée, avec l'aide de la Plateforme Universitaire de
Données d'Aix-Marseille, a mis en place une page recensant les
liens vers les sites officiels des pays méditerranéens qui
présentent les données sur le CoVid-19. Il est précisé à chaque
fois si l'on trouve des données, graphiques et cartographie à
propos des cas de coronavirus. Cela diffère beaucoup d'un pays à
l'autre.
> Accès
à la plateforme
Cette étude chiffrée examine l'impact du confinement en terme de décès, d'hospitalisations et de réanimations évités, au niveau national et par régions.
> Site de l'équipe Repères de l'EHESP
Cet arrêté permet aux kinésithérapeutes de pratiquer le télésoin dans certaines conditions. Les professionnels libéraux, ou les autres structures, peuvent ainsi facturer ces actes à l'Assurance maladie.
En raison des risques qui pèsent sur
elles, les personnes âgées et handicapées ont été les premières
à avoir été placées en confinement. Au vu des annonces faites
par le président de la République, il semble qu'elles seront
également les dernières à en sortir. Dans son allocution du 13
avril, Emmanuel Macron a en effet demandé aux personnes les plus
vulnérables - c'est-à-dire "aux personnes âgées, en situation de
handicap sévère, aux personnes atteintes de maladies chroniques"
- de rester chez elles ou dans l'établissement qui les héberge
après le 11 mai. Cette mesure de protection suscite d'ores et
déjà de nombreuses interrogations : au-delà de quel âge les
seniors devront-ils rester confinés ? S'agit-il d'une
recommandation ou d'une interdiction stricte de contact ?
Jusqu'à quand durera cette mesure ? Le Conseil scientifique
Covid-19 considère que 17 millions de Français présentent un
risque de déclencher une forme grave de la maladie. Parmi eux,
il estime qu'une attention toute particulière doit être portée
aux 10 millions de personnes âgées de plus de 70 ans. De son
côté, la présidente de la Commission européenne - Ursula von der
Leyen - préconise un confinement des seniors jusqu'à la fin de
l'année, le temps qu'un vaccin soit mis au point.
> Avis
du Conseil scientifique Covid-19, 2 avril 2020
17/04/2020 - La crise sanitaire a exposé
au grand jour les failles du système de prise en charge des
personnes âgées : manque de personnels qualifiés ;
sous-valorisation des rémunérations et des carrières des aidants
; faiblesse des équipements de protection et de soin dans les
établissements d'accueil ; coordination imparfaite avec les
structures sanitaires et hospitalières… Conscient de ces
difficultés, le gouvernement a adopté un ensemble de mesures
d'urgence au cours de ces dernières semaines dans l'optique de
protéger la santé des personnes âgées et de combattre leur
isolement social. Ces mesures - par définition temporaires -
devront être consolidées dans les semaines qui viennent. Après
avoir annoncé la préparation d'un "plan massif pour notre santé,
notre recherche, nos aÎnés", le président de la République
relancera peut-être le projet de loi grand âge et autonomie.
> Le
Monde, 17 avril 2020
> France Inter, 17 avril 2020