Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
Une table-ronde organisée le 4 mars 2021 par l'Association des Journalistes de l'Information Sociale (Ajis) a permis de dresser un point d'étape sur le 100% santé. Le directeur de la Sécurité sociale (DSS), Franck Von Lennep a présenté les chiffres portant sur l'année 2020, tout en rappelant l'impact de la Covid-19 sur la consommation générale des soins. Satisfecit sur le dentaire, alors que le panier 100% santé représente 53% des actes réalisés et celui avec reste à charge (RAC) modéré 21%. Le bilan est en revanche plus mitigé en optique avec 14% des verres et 12% des montures en 100% santé. Et pour l'audioprothèse, environ 11,5% des équipements provenaient de ce panier. Toutefois, la réforme n'étant pas applicable l'année dernière ce chiffre ne représente pas l'évolution attendue pour 2021. Par ailleurs, un effet report a pu être observé sur les derniers mois de 2020. «Cette réforme ne vise pas uniquement les plus précaires, tous les assurés ont droit au 100% santé», a rappelé Julie Pougheon, directrice de l'offre de soins à la Cnam. Pour l'optique, le «RAC zéro» a toutefois profité en premier lieu aux personnes couvertes par la Complémentaire santé solidaire (CSS, remplaçant la CMU-C et l'ACS), qui représentent 64% de l'ensemble des patients ayant opté pour des lunettes intégrées dans ce panier. En dentaire, elles constituent la moitié des bénéficiaires. Pour s'assurer que les offres 100% santé sont bien proposées et les obligations de communication remplies, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) conduit depuis fin décembre une enquête dans plus d'une centaine de points de vente pour l'optique et l'audioprothèse. Le DSS a par ailleurs indiqué qu'une enquête qualité sera prochainement conduite auprès des patients.
> Lettre ESE, 5 mars 2021
Santéclair présente à son tour, un premier bilan de la mise en œuvre du 100% santé alors que la réforme est pleinement applicable depuis le début de l'année pour les trois postes concernés : optique, dentaire et audioprothèses. Si les résultats pouvaient sembler décevants en optique, après les données de la DSS dévoilées la semaine dernière (14% de RAC zéro pour les verres et 12% pour la monture), les chiffres de Santéclair s'inscrivent encore en deçà (parmi les explications de cette différence, la très faible part des personnes couvertes par la CSS parmi les bénéficiaires de la plateforme). D'après l'analyse de plus d'un million de prises en charge pour 2020, les équipements de classe A (panier 100% santé) représentent 3% dans son réseau et 4,5% hors réseau. Les équipements à prix libre (classe B), respectivement 93,5% et 90 %, enfin les lunettes «mixtes » (panachant des verres 100% santé et une monture à prix libre, ou l'inverse) 3,5% et 5,5%. Par ailleurs, la réforme n'a pas conduit à un plafonnement du prix des montures (alors que le remboursement par les complémentaires est désormais limité à 100), avec un montant moyen de 131 (64 de RAC en moyenne) dans le réseau et de 141 hors réseau (90 de RAC en moyenne), parmi les équipements à tarifs libres. En dentaire (sur ce poste les données concernent uniquement les prises en charge dans le réseau Santéclair), le panier sans RAC représente 53%, celui à RAC modéré 11% et celui à tarifs libres 36%. Compte tenu des tarifs négociés au sein du réseau, 39% des équipements du panier modéré ne font pas l'objet d'un RAC (pour les couronnes avec RAC, en moyenne 160 ) et pour les paniers à tarifs libres 26% (pour les couronnes avec RAC, en moyenne 178 ). Pour les audioprothèses, l'analyse de Santéclair porte sur les mois de janvier et février dernier (pour des équipements vendus à la fois dans et en dehors de son réseau). Premier constat, une augmentation de 44% du recours par rapport à la même période pour l'année précédente. Un effet à surveiller dans le temps mais interprété comme un succès de la réforme. Le taux de recours au panier sans RAC (classe I) atteint 28% dans le réseau. Toutefois, 21 % des patients ayant opté pour des équipements à tarifs libres (classe II) n'ont pas de RAC. Pour les autres, il s'élève en moyenne à 350 . Hors réseau, 48% des appareils proviennent du panier 100% santé. Pour les équipements de classe II, le RAC moyen est de 784 (8% des patients n'ont pas de RAC).
> Lettre ESE, 12 mars 2021
Les mutuelles de la Mutualité Française,
en lien avec la FFA et les Institutions de prévoyance,
s'engagent à rembourser les consultations avec un psychologue
dès le premier euro. Dans un communiqué, la FNMF rappelle
ainsi les conséquences de la Covid-19 sur la santé mentale.
Selon une récente étude de l'Ifop, 30% des Français estiment que
leur moral est «mauvais» contre 16% lors du premier confinement.
Ils sont 47% à considérer leur vie difficilement supportable
contre 17% des Allemands. Afin de renforcer la prise en charge
dans ce champ et leur contribution à la situation exceptionnelle
générée par l'épidémie de Covid-19, les membres de la fédération
mutualiste ont décidé, en conseil d'administration, de prendre
en charge dès le premier euro facturé au patient, les
consultations de psychologues, après orientation médicale. «Un
minimum de 4 séances par année pourra être pris en charge dans
une limite de 60 par séance», explique la FNMF. De leur côté,
les assureurs «prendront en charge tout au long de l'année» ces
consultations, aux mêmes tarifs et conditions «jusqu'à 4
séances», précise la FFA. Les représentants des Ocam
lanceront prochainement un échange avec les syndicats
professionnels des psychologues et des médecins.
> Lettre ESE, 23 mars 2021
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude dans la collection études et Résultats sur l'évolution du public accueilli en places d'hébergement d'urgence permanentes, à partir des trois dernières vagues de son enquête quadriennale auprès des établissements et services en faveur des adultes et familles en difficulté sociale (ES-DS). Une nouvelle vague de l'enquête ES-DS est collectée au premier semestre 2021. Elle permettra de connaÎtre les effectifs présents en janvier 2021.
Le sentiment accru de risque généralisé peut-il également affecter les préférences individuelles, telles que l'aversion au risque, l'aversion à l'ambig�ité, la prudence ou la patience ? Une étude s'est intéressée à l'évolution des préférences individuelles à différents moments de la crise sanitaire.
> The Conversation, 9 mars 2021
Le nombre de décès enregistrés en France métropolitaine a augmenté de 55 000 entre 2019 et 2020. C'est nettement moins que les 68 000 décès imputés à la Covid-19 en 2020. Cela vient du recul d'autres causes de décès comme la grippe et les accidents de la circulation. D'autres causes de décès ont aussi probablement reculé comme le diabète, les maladies cardiovasculaires et l'insuffisance respiratoire chronique. Une partie des personnes fragiles souffrant de ces maladies sont en effet mortes de Covid-19 alors qu'elles seraient de toute façon décédées en 2020, même en l'absence d'épidémie de Covid-19, leur décès étant alors attribué à une autre cause.
La DREES publie les cotisations et les prestations par type d'organismes d'assurances privés pour les risques maladie, invalidité, dépendance, retraite, etc. en 2019, à partir des données de l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR). En 2019, les organismes d'assurances (sociétés d'assurance, mutuelles, institutions de prévoyance) ont collecté 259,4 milliards d'euros de cotisations hors taxe, dont un peu moins d'un tiers concernent les risques sociaux (75,9 milliards d'euros). Ces organismes ont versé 198,7 milliards de prestations à leurs assurés, dont 57,0 milliards d'euros au titre des risques sociaux.
Les mesures de confinement mises en place à partir du 17 mars 2020 ont perturbé considérablement le recours aux soins. Les remboursements de soins du régime général et anciens affiliés RSI évoluent de + 7 % (1) sur les douze derniers mois.
10/03/2021- Les employeurs des trois fonctions publiques vont désormais avoir l'obligation de financer une partie de la complémentaire santé des agents publics nécessaire à la couverture des garanties minimales. Les employeurs de la fonction publique territoriale avaient déjà la possibilité de le faire depuis le décret n°2011-1474 du 8 novembre 2011. Les fonctions publiques s'alignent désormais avec le secteur privé où cette obligation existe depuis le 1er janvier 2016. La fonction publique d'état entame la démarche en 2022, avec une prise en charge de la complémentaire santé à hauteur de 25%. La prise en charge atteindra 50% pour les trois fonctions publiques en 2026 au plus tard, sans distinction de statut. Les contrats de prévoyance couvrant les risques d'incapacité de travail, d'invalidité, d'inaptitude ou de décès pourront également bénéficier d'une aide, à hauteur de 20% dès 2025, pour les employeurs publics territoriaux. La mesure est estimée annuellement entre 1,4 et 1,44 Md, dont près de 300 M pour la fonction publique territoriale (santé et prévoyance), selon la fiche d'impact du projet d'ordonnance.
> Ordonnance sur le site legifrance
> Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance sur le site legifrance
Le déficit du régime général de la Sécurité sociale et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) a atteint 38,6 milliards d' en 2020, soit 10,4 milliards de moins que prévu dans la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2021. Dans une interview accordée aux échos, Olivier Véran et Olivier Dussopt soulignent en particulier l'investissement considérable réalisé dans l'assurance maladie l'an dernier, avec des dépenses supérieures de près de 14 milliards à l'objectif initial. "Il y a eu encore 600 millions de dépenses supplémentaires par rapport à l'objectif que nous avions revu à l'automne, au titre essentiellement des indemnités journalières et des dépenses de tests", précise Olivier Véran, en assumant le choix de la prise en charge de toutes les dépenses de soins, de protection et de prévention supplémentaires. "Nous avons aussi compensé intégralement les pertes d'activité hors Covid des établissements de santé, augmenté les salaires à l'hôpital et en Ehpad comme jamais cela n'avait été fait, tout en préparant l'avenir avec un plan d'investissements sans précédent dans notre système de santé." Selon Olivier Véran, le retour à l'équilibre de la Sécurité sociale reste toutefois l'objectif du gouvernement.
> Communiqué de presse du ministère de la santé
17/03/2021- Le Sénat vient d'adopter, en
première lecture, la proposition de loi relative à la fraude
sociale. Quelques modifications ont été apportées au texte
d'origine. Les articles 4 (expérimentation des traitements
automatisés d'informations accessibles en ligne) et 18
(habilitation d'agents des organismes de sécurité sociale et de
l'inspection du travail à mener des enquêtes judiciaires) sont
supprimés. Trois articles sont ajoutés. L'un, après l'article 6,
permet aux agents habilités par le Président du Conseil
départemental de pouvoir échanger tous renseignements et tous
documents utiles à l'accomplissement des missions de recherche
et de constatation de fraudes sociales. Le deuxième, après
l'article 8, prévoit un changement de procédure d'attribution du
RSA : ce serait à l'administration de récupérer les données
auprès des autres prestataires. Le demandeur n'aurait plus à
fournir de pièces pour l'instruction de sa demande. Enfin, le
troisième article étend la flagrance sociale à tout type de
fraude sociale. L'article 8 modifié prévoit, quant à lui, de
subordonner le versement d'une aide personnalisée au logement
(APL) à la transmission à la caisse d'allocations familiales
(Caf) d'informations sur le logement auquel l'aide se rapporte.
> Site du
Sénat
Deux ans après la signature de l'Engagement professionnel du 14 février 2019, l'UNOCAM publie les résultats de sa 2ème enquête, conduite avec les principales fédérations FNMF, FFA et CTIP, sur la mise en œuvre de cet accord qui vise à améliorer la lisibilité des garanties des complémentaires santé. Les résultats montrent que les complémentaires santé ont dans leur très grande majorité tenu leurs engagements et qu'elles sont très impliquées dans le suivi de la mise en œuvre de l'accord. Les réponses recueillies couvrent en effet plus de 45 millions de personnes protégées, ce qui est représentatif du marché.
Le réseau français de diabétologie CORONADO publie de nouveaux résultats dans la revue européenne de diabétologie Diabetologia sur le devenir des patients diabétiques hospitalisés pour Covid-19 au printemps 2020. Cette étude observationnelle, promue par le CHU de Nantes et coordonnée par les Professeurs Bertrand Cariou et Samy Hadjadj, diabétologues au sein du service Endocrinologie, Diabétologie, Nutrition de l'institut du thorax souligne que les facteurs associés au retour à domicile dans les 28 jours suivant l'admission comprennent notamment l'absence de complications du diabète et un âge plus jeune.
Elle note notamment que le niveau de consultations en oncologie n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant-pandémie. Cette étude a été également menée dans plusieurs autres pays développés.
Le nombre journalier de morts, toutes causes de décès confondues, est connu en France avec un délai de 10 jours � le temps que les bulletins de décès remontent des mairies à l'Insee. On peut ainsi retracer l'évolution du nombre total de décès journalier, qu'ils soient dus au Covid-19 ou à une autre cause, comme dans le graphique animé ci-dessous qui va du 1er janvier 2019 au 22 février 2021.
> The Conversation, 10 mars 2021
Après une première édition du baromètre de la santé étudiante, réalisé en 2019, la MGEN a élargi son périmètre à l'ensemble du monde universitaire, en intégrant les personnels. Premier enseignement, le système de santé, reste peu connu par les étudiants. Ainsi, 19% d'entre eux ne connaissent pas les services de santé au sein de leur lieu d'étude, et seuls 30% les ont déjà fréquentés (contre 64% pour le personnel universitaire). Lors de la conduite de l'enquête, entre mi-décembre et début janvier, 4 étudiants sur 10 ne connaissent pas le repas à 1 du CROUS pour les boursiers. Le renoncement aux soins «assez important» des étudiants est également confirmé. 41% ont été concernés lors de l'année passée, d'abord pour raison financière (38%), ensuite 31% en raison de délais trop longs (31%). Cette étude pointe également un stress plus élevé depuis la crise sanitaire pour 52% des étudiants et 57% des personnels universitaires. Au cours de l'année scolaire précédente et depuis ce début d'année, davantage d'étudiants ont connu au moins un épisode dépressif/burn-out : ils sont 36% dans ce cas (contre 23% du personnel universitaire), avec une augmentation depuis le début du 2ème confinement (22% contre 15% avant la crise). En revanche, les personnels «sont significativement plus diagnostiqués» pour cet épisode dépressif (37%) par rapport aux étudiants (22%). Enfin, 65% des étudiants et 46% des personnels universitaires déclarent avoir plus peur de l'avenir.
> Espace social européen, 16 mars 2021
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publie les résultats de deux nouvelles études sur l'opinion des médecins généralistes dans le contexte de crise sanitaire. La première porte sur leur opinion quant aux vaccins contre la Covid-19 ; (Etudes & Résultats, 1187); La deuxième les interroge sur les risques encourus, la gestion de l'épidémie et le suivi des patients (Etudes & Résultats, 1188).
> Site de l'Observatoire national de la protection de l'enfance
10/03/2021- Les déserts médicaux touchent de nombreuses régions, qu'elles soient rurales ou urbaines : plus d'un Français sur dix habite dans un désert médical, soit 7,4 millions de personnes, selon une enquête de l'association des maires de France (AMF). Il s'agit de zones dans lesquelles l'offre médicale est insuffisante ou l'accès aux soins est difficile. Ils sont définis, tous les trois ans, par les agences régionales de santé (ARS) et ce, pour chaque profession médicale, en fonction des critères suivants : nombre, répartition géographique par classe d'âge, niveau d'activité et modalités d'exercice des professionnels de santé en exercice / caractéristiques sanitaires, démographiques et sociales de la population / particularités géographiques / présence de structures de soins. Pour lutter contre ces déserts médicaux, plusieurs pistes sont engagées. L'Assurance maladie vient ainsi d'indiquer que 1 729 contrats d'assistants médicaux ont été signés depuis la mise en œuvre du dispositif, en janvier 2020. Pour les seuls médecins généralistes (soit 485 contrats), 25 832 patients médecin traitant (MT) en plus ont été reçus. Des protocoles d'aide à l'installation peuvent également être signés. Un protocole a été signé en 2017 entre l'ARS et l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) des médecins libéraux d'Ile-de-France. Selon le Parisien, 557 généralistes, âgés en moyenne de 43 ans, en ont bénéficié. L'objectif en 2021 est d'installer 1 000 médecins. Enfin, plus original, la plateforme Comm'une opportunite, site d'annonces et de rencontres entre les territoires et les entrepreneurs, étend son offre aux médecins, toutes spécialités confondues.
> Carte de France des déserts médicaux
> Le quotidien du médecin, 5 mars 2021
Alors que la question de l'accès aux soins reste très prégnante dans les territoires ruraux et les zones urbaines défavorisées, le groupe VYV � qui regroupe plusieurs mutuelles, dont la MGEN, la MNT, Harmonie Mutuelle... � et la Caisse des Dépôts se rapprochent pour créer l'Assist (Association innovation, santé et territoires). L'objectif est d'"identifier, soutenir, puis accélérer et répliquer le déploiement de dispositifs innovants en faveur de l'accès à la santé dans les territoires". Cette logique a été expérimentée en 2020 dans l'accompagnement de trois projets pilotes conduits ensemble en Pays de la Loire, Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté. Le Groupe VYV et la Caisse des Dépôts souhaitent aujourd'hui aller plus loin et pour développer la méthodologie, elles se dotent d'un véhicule associatif, ouvert à de nouveaux acteurs : l'Assist, association d'intérêt général, créée le 17 mars 2021.
Dans un rapport publié en février 2021, l'ORS-Creai Normandie se penche sur les besoins et les difficultés des aidants familiaux de personnes polyhandicapées en Normandie. Le manque d'information y est relevé, notamment sur le répit.
L'Union européenne (UE) compte près de 100 millions de personnes en situation de handicap. Malgré les progrès accomplis au cours des dernières décennies, les personnes ayant un handicap se heurtent encore à de multiples obstacles pour accéder à leurs droits et à leur autonomie. L'UE veut intensifier son action en leur faveur. La Commission européenne a publié, le 3 mars 2021, sa nouvelle orientation stratégique intitulée "stratégie en faveur des droits des personnes handicapées 2021-2030". Les initiatives clés se concentrent autour de trois grands thèmes : les droits dans l'Union européenne (UE), l'autonomie et la non-discrimination ainsi que l'égalité des chances. Parmi les premières mesures annoncées, une carte européenne du handicap sera mise en place d'ici 2023 dans tous les pays de l'UE, pour faciliter la reconnaissance du statut de personne handicapée entre les états membres. Par ailleurs, la nouvelle stratégie invite ces derniers à promouvoir le développement de logements adaptés, à favoriser l'insertion des personnes handicapées sur le marché du travail et à proposer des "écoles inclusives" fondées sur des "soins de santé inclusifs". Enfin, l'installation d'une plateforme en ligne est prévue pour coordonner l'application concrète de la stratégie. Elle réunira, outre la Commission européenne, les autorités nationales des états membres responsables de la mise en œuvre de la convention, ainsi que les organisations de personnes handicapées
> Site de la Communauté européenne (en anglais)
Le confinement le week-end a été étendu jusqu'au 28 mars à Dunkerque. En revanche, celui de l'Île-de-France "n'est pas d'actualité", a assuré hier le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon sur RTL. Pourtant, les indicateurs se dégradent et les hôpitaux sont sous "très forte tension": 1.032 patients Covid se trouvaient en soins critiques mardi en Île-de-France. Le taux d'occupation des lits de réanimation, qui frôle les 90%, a augmenté de 30% au cours des trois dernières semaines. Selon les médecins, le profil des malades n'a pas évolué de manière significative, même si 25% des patients en réa ont moins de 50 ans. "Et on a l'impression que la durée moyenne de séjour s'allonge. Peut-être a-t-on surestimé la transmissibilité des variants et sous-estimé leur morbidité ? Les études doivent le confirmer", souligne Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon, à Paris. Pour faire face, les services doivent à nouveau pousser les murs pour augmenter les capacités à 1.577 lits de soins critiques. L'agence régionale de santé a également donné "l'ordre ferme" de déprogrammer 40% des activités médicales et chirurgicales les moins urgentes, "au cas par cas".
> Le Figaro, 10 mars 2021
« Après des revalorisations significatives des professionnels de santé, il s'agit maintenant d'initier la phase 2 du Ségur et de transformer l'essai en investissant sur le long terme dans notre système de santé, pour rendre ses fondations plus solides. Les sommes mises sur la table sont colossales : 19 milliards d'euros. C'est du jamais vu », rappellent le Premier ministre et le ministre des Solidarités et de la Santé dans le cadre des investissements du Ségur de la santé.
> Dossier de presse du gouvernement, 9 mars 2021
C'est une question lancinante depuis le début de la crise sanitaire. Combien la France a-t-elle de lits de réanimation ? Et quid de la comparaison avec notre voisin allemand ? Qu'entendent les Français à longueur de journée et de plateaux TV ou radio ? L'Allemagne aurait 28 000 lits de réanimation, la France seulement 5 050. Soit un quasi rapport de 1 à 6 ! Catastrophe en vue donc et, forcément, des milliers de décès dus aux carences du pays de Pasteur. ESE dès avril 2020, alertait sur les inexactitudes de la comparaison pour cause de biais de raisonnement. Grosso modo, en Allemagne on additionne tout au titre des lits dits de «soins critiques» incluant donc les soins intensifs alors qu'en France, on se réfère seulement au niveau 3 de la réanimation. Résultat, la Cour des comptes a enquêté auprès de son partenaire à Berlin. Il y a bien 27 974 lits de soins critiques Outre-Rhin et 19 251 à périmètre similaire en France. Rapporté à la population, le ratio est 33,9 lits pour 100 000 habitants au pays de Goethe et 28,8 lits au pays de Zola. Du coup, le débat n'est plus de même nature (la «réa» française connaÎt toutefois de vrais problèmes). La Cour des comptes propose une réforme des soins critiques basée sur le vieillissement.
> Lettre ESE, 23 mars 2021
>Hospimédia, 18 mars 2021 (Accès abonnés)
Le diabète a été identifié comme un facteur de risque de formes graves de la Covid-19. Cette étude analyse l'ensemble des hospitalisations pour Covid-19 chez les personnes diabétiques à partir du Système national des données de santé (SNDS) et d'en décrire les principales caractéristiques et les variations territoriales
Alors que la vulnérabilité des personnes en situation d'obésité face à la Covid-19 est avérée (taux d'hospitalisation en réanimation et taux de mortalité élevés) en lien avec les pathologies associées mais aussi indépendamment de celles-ci, France Assos Santé tire la sonnette d'alarme sur les publicités portant sur des aliments peu sains. «Confiseries, céréales, restauration rapide, fructoses industriels et aliments sur-sucrés ne sauraient trouver leur public sans la publicité ; les chaÎnes de télévision privées, ainsi que les autres supports audiovisuels, font la part belle à la "malbouffe". Près de 90% des publicités alimentaires destinées aux enfants concernent des produits de très mauvaise qualité nutritionnelle, à savoir un Nutri-Score D ou E», déplore l'Union nationale d'associations dans un communiqué signé par 21 de ses membres. Elle pointe l'insuffisance des chartes audiovisuelles pour permettre un encadrement de la publicité pour ces produits et estime que «les arguments économiques ne sont pas entendables», compte tenu du coût de la prise en charge des pathologies chroniques (86 Mds pour l'année 2018, selon l'Assurance maladie). France Assos Santé fait également part de sa déception suite la présentation du projet de loi Climat et Résilience. Le texte n'intègre pas l'interdiction de la publicité pour les produits proscrits par le Programme National Nutrition Santé, contrairement aux préconisations de la Convention citoyenne. Dès lors, elle appelle le législateur à «bannir des programmes regardés massivement par les jeunes sur les écrans télévisés et internet les publicités» pour les aliments et boissons les plus mal-notés par Nutri-Score.
> Lettre ESE, 5 mars 2021
La protection et la promotion du droit à la santé n'est pas une tâche facile. Les soins de santé constituent un secteur complexe dans lequel un grand nombre d'acteurs publics et privés travaillent en interdépendance. Vu la situation dramatique qui règne en Europe à la suite de la covid-19, de nombreux états membres du Conseil de l'Europe doivent déployer des efforts concertés pour évaluer l'état de leurs systèmes sanitaires et les améliorer le cas échéant, en vue de garantir le libre accès à des soins de santé publique de haute qualité, « guidés par les besoins des patients plutôt que par le profit, indépendamment de leur sexe, de leur nationalité, de leur religion ou de leur statut socio-économique.
A l'occasion de la Journée mondiale de l'injustice sociale l'ORS Bourgogne-Franche-Comté a réalisé cette Origami sur les Inégalités sociales de santé qui fait un tour d'horizon très complet du sujet pour la région.
Concluant un travail de négociations entre le Leem et le CEPS, cet accord-cadre révise profondément certaines règles de fixation et de régulation des prix des médicaments autour de cinq objectifs principaux : accélérer les délais, favoriser l'accès des patients à l'innovation, stimuler les investissements et les exportations, favoriser l'offre des médicaments répondant à un besoin de santé publique, et renforcer la transparence, conformément à la lettre de mission adressée au Président du Comité Economique le 19 février 2021 par les ministres de tutelle du CEPS.
> Site du ministère chargé de la santé : Lettre de mission, 19 février 2021
> Société française d'accompagnement et de soins palliatifs
Cette publication souligne les opportunités apportées par les outils et services numériques pour accompagner les pratiques de coopération et de coordination entre professionnels, les partages d'information dans le parcours des usagers, et leur articulation avec les initiatives du plan national « Ma santé 2022 », à travers l'illustration de quatre cas d'usages.
04/03/2021- Une table ronde avait été
organisée le 17 février par la commission des Affaires sociales
de l'Assemblée nationale, concernant les mesures prises pour
lutter contre la fracture numérique. La problématique a
également été soulevée plusieurs fois par les autorités
publiques pendant le mois de février. Le groupe de travail
"éthique du numérique en santé" du Conseil du numérique en santé
(CNS) a constitué un sous-groupe thématique "fracture numérique"
pour réfléchir sur une médiation auprès des citoyens. Giovanna
Marsico, intervenante pour la délégation ministérielle au
numérique en santé (DNS), explique que trois axes de travail
sont déjà engagés : "le diagnostic des capacités numériques des
personnes ; l'élaboration de formations adaptées pour faire
monter en compétences les personnes et les professionnels de
santé [...] ; un outil cartographique, qui permet de
diagnostiquer la couverture numérique sur le territoire en
superposition avec l'offre de soins". En complément de ce
projet, le programme E-parcours, qui permet de financer le
développement d'outils numériques de coordination de parcours de
soins, est bien avancé avec "plus de 130 projets financés". Ce
sont au total 108 millions d'euros qui ont été engagés pour
financer les projets de plusieurs territoires.
> TIC
Santé, 26 février 2021
> TIC
Santé, 26 février 2021
Ce nouveau service public de la Direction de la Sécurité Sociale et de l'Urssaf rassemble la règlementation et les commentaires de l'administration en matière de cotisations et contributions de Sécurité sociale, dans une base documentaire unique, gratuite et opposable. Le site fera l'objet de compléments ultérieurs pour couvrir l'ensemble de ce périmètre. Régulièrement actualisé, il conservera l'ensemble des versions de la règlementation applicable en matière de cotisations et contributions de Sécurité sociale. Il offre également une veille sur les principaux textes en préparation et les publications au Journal Officiel de la République française qui ont un impact direct ou indirect sur le recouvrement des prélèvements sociaux.
«Face à la multiplication des attaques, le Dossier Médical Partagé (DMP) doit être le seul outil autorisé à contenir les données médicales non anonymisées des assurés», pointe l'Unsa dans un communiqué. Rappelant le vol des données de plus de 500 000 patients d'un réseau de laboratoires français, le syndicat souligne que «les données de santé sont trop précieuses et intimes pour se retrouver à la merci de réseaux criminels». L'accès à des résultats d'examens médicaux via des moyens de communication modernes, doit ainsi faire l'objet d'une sécurité toute particulière. C'est pourquoi l'UNSA «enjoint les professionnels de santé et l'Assurance Maladie à trouver les voies et moyens de ne rendre ces données disponibles que via un accès au DMP». Cet outil permettra ainsi la préservation de la vie privée des assurés, et le bon suivi de leur état de santé par les professionnels concernés.
> Lettre ESE, 10 mars 2021
Le Cnom a publié, fin décembre 2020, un rapport sur la téléconsultation et ses mésusages. Cette pratique a connu l'an passé un essor fulgurant du fait de la pandémie de Covid-19. Une généralisation qui a fait émerger des questions, notamment d'ordre déontologique, et des mésusages. Ce rapport répond ainsi aux interrogations portant sur l'exercice exclusif en téléconsultation mais aussi sur l'usage d'une plateforme commerciale pour exercer une activité de téléconsultations.
L'espace numérique de santé prévu pour
janvier 2022 intègre le DMP comme composante à part entière. De
nouvelles dispositions qui nécessitent des ajustements prévus
dans un décret. L'accès des établissements y est notamment
expliqué. La phase d'expérimentation de l'Espace numérique de
santé (ENS) démarrera à partir du 1er juillet en
Loire-Atlantique, Haute-Garonne et Somme, selon un document
interne de la Cnam, révélé par TicSanté (APMNews).
Cette expérimentation concernera 4 millions d'usagers. Des
actions de communication pourront commencer à partir de cet été,
puis les ENS seront mis en œuvre automatiquement du 1er au 9
septembre. Pour cette phase de test, seuls le DMP (créé
automatiquement dans le cadre de l'ENS) et la messagerie
sécurisée seront disponibles. L'agenda et le "store"
d'applications pour les usagers seront opérationnels dès le 1er
janvier 2022.
Pour rappel, la généralisation de l'espace numérique de santé
est prévue à cette date. Les créations automatiques débuteront à
partir du 12 février et s'étendront jusqu'au 21 avril, soit 50 à
56 millions de DMP à mettre en place.
> Hospimédia, 8 mars 2021 (Accès abonnés)
La quantité de données de santé concernant les personnes (poids, remboursements de soins, habitudes de vie, etc.) s'est accrue avec leur recueil systématique et à grande échelle. Parallèlement, il est devenu possible de traiter ces données massives et de livrer rapidement des informations autrefois difficiles d'accès, d'opérer des rapprochements inattendus et d'offrir des modèles prédictifs inédits. Cela sera-t-il révolutionnaire ou non pour la santé publique ?
Conformément aux engagements du Président de la République, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a lancé le mercredi 10 mars 2021, en partenariat avec la Fédération Française des Psychologues et de Psychologie, une plateforme nationale d'accompagnement psychologique pour les étudiants. Avec près de 1300 psychologues volontaires déjà recensés, cette plateforme permettra d'accélérer une prise en charge psychologique des étudiants qui en ressentent le besoin, partout sur le territoire. Le dispositif Santé Psy étudiants est créé pour les étudiants en situation de mal-être. Objectif : permettre à ceux qui en ont besoin, et qui le souhaitent, de suivre un parcours de soins et de pouvoir consulter gratuitement un psychologue.
La Cnil vient d'annoncer un projet de
référentiel visant à «simplifier les procédures» et proposer un
cadre «adapté aux pratiques» pour la création d'un entrepôt de
données de santé. Le gendarme des données personnelles lance une
consultation jusqu'au 2 avril prochain à laquelle peuvent
participer tous les acteurs, publics et privés, concernés. Il
rappelle les deux objectifs principaux d'un référentiel «guider
les professionnels dans leurs démarches de mise en conformité»
et «constituer une aide à la réalisation d'une analyse d'impact
relative à la protection des données (AIPD) dans le cas où
celle-ci est nécessaire».
Le projet de référentiel s'adresse aux organismes souhaitant
constituer un entrepôt de données de santé dans le cadre de
l'exercice d'une mission d'intérêt public. Les entrepôts le
respectant pourront permettre la réutilisation des données «à
des fins de recherche, d'étude ou d'évaluation de santé» ; ainsi
que «de production d'indicateurs et de pilotage stratégique de
l'activité d'un établissement ou centre où s'exercent des
activités de prévention, de diagnostic et de soins».
> Espace social européen, 15 mars 2021
17/03/2021- Avec la numérisation des services de soins ces dernières années, la protection des bases numériques de données est devenue un enjeu de cybersécurité majeur. Pour agir efficacement contre les cyber-attaques, Jean Sylvain Chabanne (responsable de la sécurité des systèmes d'information du centre hospitalier universitaire - CHU - de Brest) propose de centraliser la gouvernance de la donnée au sein des établissements. Cette organisation nécessite, selon lui, une formation en continu des professionnels de santé sur ces questions. Cet avis semble partagé par son homologue du CHU de Nantes, Cédric Cartau, qui signe une tribune appelant à la création "d'une formation certifiante et adaptée, dans le cadre du programme de formation initiale ou dans l'environnement professionnel, avant de pouvoir se connecter au réseau informatique d'un établissement de santé". Les institutions semblent elles aussi vouloir accompagner les personnels de santé sur ces problématiques. En effet, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'informations (ANSSI) et de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), proposent des formations en ligne et des vidéos à destination des professionnels des établissements de santé.
La Haute autorité de santé (HAS) a publié aujourd'hui les critères d'éligibilité au télésoin ainsi que des recommandations de bon usage pour rendre ces soins à distance accessibles et faciliter leur déploiement sécurisé.
Les grands éditeurs internationaux comme Springer Nature (Nature) ou Elsevier (Cell, The Lancet, etc.) ont su retourner le modèle de l'accès libre à leur avantage, estime Claudio Aspesi, ancien analyste financier très réputé de cette industrie devenu consultant. En absorbant parfois de nouveaux entrants: Wiley a annoncé en début d'année l'acquisition de Hindawi Limited, spécialisé dans l'open access, pour presque 300 millions de $. Un an auparavant, F1000 Research est également rentré dans le giron de Taylor & Francis. Et en s'appuyant surtout sur la "voie dorée" dans laquelle chercheurs, pour leur carrière, et universités, pour leur réputation, acceptent de payer des montants importants pour que leurs travaux soient publiés, et ce dans les règles de l'art. "Les chercheurs veulent publier dans des revues de prestige, qui font un travail de correction, de traduction, d'archivage, de mises à disposition immédiate des recherches, et ont des processus d'évaluation du contenu - avec un comité de lecture", explique Sami Kassab, analyste chez Exane BNP Paribas. "Cela constitue autant de barrières à l'entrée pour les challengers du secteur." Ainsi, malgré les critiques récurrentes des coûts des abonnements et des publications, le modèle est appelé à perdurer. "Les marchés se sont concentrés sur l'impact défavorable de l'open accès, mais en réalité ce modèle pourrait renforcer la position des grands éditeurs et même à terme leur pouvoir sur les prix", explique Thomas Singlehurst, chez Citi. Par ailleurs, le coronavirus a été plutôt bénéfique au secteur: en 2020, Elsevier a publié 10 à 12% d'articles en plus.
Par le biais d'ateliers de créations sur
une plateforme en ligne et de débats organisés entre novembre
2020 et janvier 2021, le think tank des Innovations days a voulu
faire travailler ensemble "les représentants des acteurs de tout
l'écosystème de santé" afin de co-construire une nouvelle
dynamique pour l'innovation. Cinq partenaires se sont associés
dans cette démarche : Amgen Innovations, BioLabs, la Fondation
Université de Paris, Roland Berger et Unicancer. Ce 2 mars, le
think tank a publié le rapport synthétisant le travail
collaboratif d'une centaine de participants sur quatre
thématiques :
- faire de la France "une terre de champions" ;
- faciliter le changement d'échelle pour mieux déployer
les succès ;
- favoriser l'usage optimal et responsable des data
humaines ;
- préparer l'avenir du soin en impliquant les soignants et
les patients.
> Hospimédia, 4 mars 2021 (Accès abonnés)
Aux yeux des Français, la coordination des soins et la coopération entre professionnels, le parcours simple et gradué, les aides et appuis en cas de situations complexes sont vraiment le parent pauvre du système de santé, comme vient de le confirmer un récent sondage BVA pour les « Contrepoints de la santé » . Quatre Français sur dix déplorent un manque de coordination entre professionnels de santé. Et plus précisément, parmi la moitié des Français qui ont eu un souci de santé nécessitant de consulter plusieurs professionnels de santé plus d'un quart ont eu des difficultés pour organiser leur parcours de soins.
> Site de La Fédération Addiction
Le ministre de la Santé a annoncé le lancement, dès avril, d'un nouveau plan national de développement des soins palliatifs et d'accompagnement de la fin de vie. Il s'accompagne d'un nouveau débat sur l'aide active à mourir. Quatre propositions de loi sont déjà à l'agenda des parlementaires, dont une, déposée la semaine dernière, sur le "droit à une fin de vie libre et choisie". Malgré les réserves du gouvernement sur l'opportunité de discuter de ce sujet sociétal très sensible en peine crise sanitaire, le texte pourrait créer la surprise, grâce à ses soutiens de poids.
La consultation citoyenne sur le passeport vaccinal, lancée le 17 mars dernier par le CESE a recueilli plus de 110 000 contributions. Parmi ces participants, plus de 67,1% sont très défavorables à la mise en place de ce dispositif ; 5,6% défavorables ; 2% mitigés ; 5,1% plutôt favorables et 20,2% très favorables. Les opposants au passeport vaccinal ont principalement évoqué l'atteinte aux libertés privées, l'absence de preuves sur l'efficacité et la sûreté du vaccin et le fait que le passeport créerait une discrimination entre les citoyens.
Dans une interview accordée aux échos, Gilles Bloch, PDG de l'Inserm, se félicite de l'augmentation des financements après vingt ans de vaches maigres pour la recherche française. Des moyens supplémentaires qui ont notamment permis à l'institut de publier 948 articles scientifiques sur la Covid-19, pour un total de 2.539 au niveau français, et plus de 61.000 au niveau mondial, "ce qui est du jamais vu". "Sur le plan qualitatif aussi, nous avons été à la hauteur, avec des travaux reconnus, couvrant un large spectre: sur les causes de la Covid sévère, sur la compréhension de la réponse immunitaire ou encore, au niveau thérapeutique, sur le repositionnement de molécules existantes. Même si les résultats des molécules de l'essai clinique Discovery se sont avérés plutôt négatifs, cela fait avancer la science !" Interrogé cependant sur l'échec des vaccins, Gilles Bloch estime que "la France n'avait pas les équipes et les industriels les plus avancés sur ce sujet au début de la crise ( ) Et nous n'avons pas eu les moyens financiers mis par les états-Unis". "Mais le pipeline existe bel et bien, ces vaccins vont être commercialisés et feront partie de la solution face à un virus appelé à durer, à se transformer. La France sera dans le peloton."
> Les échos, 5 mars 2021
Dans un nouvel avis, le conseil scientifique sur la maladie Covid-19 appelle à "anticiper et différencier" les stratégies pour faire face aux phases aigu�s de l'épidémie avant l'immunité vaccinale. Des mesures précoces et anticipées devraient ainsi éviter de nouvelles flambées comme à Nice ou Dunkerque, malgré les variants.
> Site du ministère chargé de la santé
La pandémie de Covid-19, les restrictions d'activité qu'elle a entraÎnées et les mesures d'urgences et de soutien aux ménages et aux entreprises décidées par le Gouvernement ont eu des conséquences massives sur les finances publiques et sur la plupart des secteurs d'activité. La Cour a donc choisi de consacrer la première partie de son rapport public annuel 2021 à différents thèmes directement liés à cette crise. Le choix a été fait de traiter des sujets majeurs tant par leur importance opérationnelle (l'aide au retour des Français retenus à l'étranger, le logement des personnes sans domicile, la réanimation et les soins critiques ou la contribution du numérique à la continuité scolaire, par exemple) que par les masses financières qu'ils représentent (le fonds de solidarité aux entreprises, l'assurance chômage). L'institution se révèle particulièrement critique envers le gouvernement, lui reprochant sa trop faible anticipation de la crise sanitaire et l'impréparation des services publics concernés, notamment les services de réanimation et des soins critiques en général.
La présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen a proposé la création d'un certificat sanitaire lors d'une conférence de presse le 16 mars 2021. L'objectif européen est de vacciner 70% de la population. Pour cela, l'Union devrait recevoir 55 millions de doses de vaccin Johnson & Johnson, 200 millions de doses de Pfizer-BioNTech et 35 millions de doses Moderna. AstraZeneca ne devrait livrer que 70 millions de doses sur les 180 contractuels. Le certificat doit faciliter la libre circulation des personnes entre les états membres sans pour autant être obligatoire. Il permettra d'attester l'immunité des voyageurs de trois manières différentes : en apportant la preuve de la vaccination ou en produisant un test PCR négatif ou un test sérologique indiquant qu'ils ont récemment contracté la maladie.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé hier un troisième confinement, partiel et adapté. "La progression de l'épidémie s'accélère nettement ( ). La situation se dégrade. Notre responsabilité, c'est qu'elle ne nous échappe pas ( ). Face à la pression, le moment est venu pour aller plus loin et de mettre en œuvre des mesures plus exigeantes." Les seize départements les plus touchés par la circulation du virus, à savoir ceux de l'Ile-de-France, des Hauts-de-France, des Alpes-Maritimes, ainsi que l'Eure et la Seine-Maritime vont appliquer dès ce vendredi, minuit, un confinement toute la semaine pour une durée d'au moins quatre semaines. Comme au mois de novembre, les écoles restent ouvertes, ainsi que les commerces de première nécessité, dont les libraires et les disquaires. De plus, contrairement aux deux confinements précédents, les activités extérieures sont autorisées sans limites de temps, mais avec une attestation obligatoire. Au total, 21 millions de Français concernés par ces nouvelles restrictions. Dans le même temps, Jean Castex a annoncé que le couvre-feu sera repoussé d'une heure - à 19 heures - dans tout le pays, à partir de samedi, pour tenir compte du passage à l'heure d'été dimanche. Quelque 35.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été rapportés hier par Santé publique France. Au total, plus de 25.300 patients sont hospitalisés, dont plus de 4.200 en réanimation.
Suspension de l'administration du vaccin d'Astrazeneca, attente de la décision de reconfinement de l'Île-de-France, inquiétudes devant un "variant breton" plus difficilement détectable Un an après la décision dramatique qui a conduit à confiner le pays le 17 mars 2020, le Covid-19 continue de représenter un défi redoutable pour l'organisation de la décision politique et son rapport à l'expertise scientifique. Une question qui se pose avec une acuité particulière en France et en Europe, où chacun sent que la manière dont nos démocraties sortiront de la crise pandémique jouera un rôle déterminant dans leur place dans la compétition politique et géopolitique mondiale, mais aussi dans la crédibilité de leurs institutions vis-à-vis de leurs citoyens.
> Blog de l'Institut Montaigne, 17 mars 2021
La HAS met à la disposition des professionnels un outil actualisé d'aide au repérage précoce et à l'intervention brève sur l'alcool, le cannabis et le tabac. L'objectif de cet outil est d'évaluer de façon précoce chez les adultes la consommation des trois substances psycho-actives les plus utilisées et d'en évaluer le risque, de proposer une intervention brève chez les consommateurs à risque, et enfin, d'assurer un accompagnement de manière durable afin de favoriser la réduction ou l'arrêt de ces consommations.
"Seuls 40 % des personnels des Ehpad et 30 % des soignants en établissements hospitaliers et de ville ont reçu au moins une dose du vaccin (contre le Covid-19) à ce jour. C'est beaucoup trop peu", écrivent les présidents des ordres des médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, sages-femmes, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues et infirmiers. Ces derniers soulignent qu'il s'agit d'un « devoir déontologique » pour « freiner la propagation de l'épidémie ».
"L'hésitation vaccinale est éthiquement inacceptable chez les soignants, l'Académie nationale de médecine recommande de rendre obligatoire la vaccination contre la Covid-19 pour tous les professionnels de santé exerçant dans le secteur public ou libéral, dans les établissements de santé et dans les EHPADs, ainsi que pour les auxiliaires de vie pour personnes âgées", indique un communiqué.
> Site de l'Académie de médecine
Le président du Conseil d'orientation sur la stratégie vaccinale, Alain Fischer, a affirmé mercredi, lors d'une audition devant la commission des Affaires sociales du Sénat, que la vaccination de tous les plus de 65 ans débutera "tout début avril, sans restrictions de comorbidités". Il a également donné un horizon d'accès à la vaccination de tous les adultes: "En juin, et tout au long de l'été". Une étape délicate, qui nécessitera de convaincre les jeunes adultes qui ne se sentent pas menacés par la Covid d'aller se faire vacciner. à court terme, le gouvernement espère avoir injecté au moins une dose à tous les plus de 75 ans volontaires en mars, et à 60-70% des soignants, avec la possibilité de recommander avant la fin du mois une obligation vaccinale pour ces derniers, si le taux de vaccination n'augmentait pas suffisamment. Les 4,5 millions de 50-74 ans avec comorbidités devraient avoir été immunisés avant la mi-avril - date à laquelle il a annoncé que 10 millions de Français auraient reçu au moins une dose. Interrogé sur la décision des autorités de réserver les 280.000 doses reçues cette semaine aux pharmaciens, Alain Fischer a rappelé que la moitié des 860.000 doses déjà attribuées aux médecins étaient encore dans leurs frigos ou à la pharmacie au début de la semaine. Selon lui, les médecins ne sont de plus pas assez nombreux à avoir répondu à l'appel. Il a également soutenu la demande des infirmiers qui voudraient pouvoir vacciner les patients à domicile, sans devoir constituer une équipe mobile avec un médecin. Et il souhaite l'implication des étudiants en médecine dans la vaccination.
> Statistisca, 19 février 2021
Le vaccin Janssen est le quatrième vaccin recommandé dans l'UE pour la prévention du COVID-19. La Haute Autorité de santé (HAS) vient de donner à son tour un avis favorable. Ce dernier se distingue des trois autres vaccins disponibles en France par son schéma à une dose. Les premières livraisons sont prévues dès le mois d'avril.
> Site de l'Agence européenne du médicament
> Le quotidien du médecin, 12 mars 2021
Le président Emmanuel Macron a annoncé le 15 mars 2021 la suspension en France, pour 24 heures. Cette décision, appuyée par une recommandation de l'ANSM, fait suite à la multiplication d'annonces similaires en Europe, notamment en Irlande, aux Pays-Bas et en Allemagne. S'y est ajoutée la décision des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône, lundi, de suspendre la vaccination de leurs personnels après l'hospitalisation d'un pompier pour une arythmie cardiaque survenue 48h après la première injection d'AstraZeneca. Mais dans ce cas, comme dans les autres évènements thromboemboliques rapportés dans d'autres pays, le seul lien avéré avec la vaccination est d'ordre chronologique. Certains experts estiment toutefois que la prudence doit être de mise, surtout concernant un produit autorisé en urgence. De plus, un type particulier d'évènement thrombotique rare, les thromboses veineuses cérébrales (TVC), aurait été signalé en proportion anormalement élevée en Allemagne. Au Danemark, une personne décédée après avoir reçu le vaccin présentait aussi des symptômes "très inhabituels". Certains pays s'interrogent en particulier sur un lot de vaccins (ABV5811), après la survenue de deux évènements similaires dans le même hôpital autrichien. Tous les regards se tournent désormais vers l'Agence européenne des médicaments (EMA) qui doit rendre un avis dès cet après-midi, avant une réunion extraordinaire jeudi. Le Figaro s'inquiète aussi du risque d'une aggravation de la défiance vis-à-vis des autorités de santé et du vaccin d'AstraZeneca. Libération rapporte le témoignage de personnes, à Marseille, qui refusent catégoriquement ce vaccin. La campagne de vaccination française risque encore de ralentir, alors même que l'épidémie est en phase ascendante.
> L'Express, 15 mars 2021
17/03/2021- Dans un communiqué de presse, publié lundi 15 mars, la MSA confirme son engagement pour la prévention en santé bucco-dentaire. Ainsi, en sus de sa participation au programme interrégimes "M'T dents", la MSA mène des actions de prévention à destination de trois publics spécifiques : les jeunes adhérents éloignés du parcours de soin, les femmes en période post-natale et les personnes de 60 ans. Aujourd'hui, près de 6 000 enfants entre 4 et 13 ans ont bénéficié de l'action de relance organisée par la MSA, 2 500 femmes en période post-natale ont bénéficié d'un bilan bucco-dentaire et plus de 4 000 personnes de 60 ans ont reçu un examen de prévention.
Le Stade de France va accueillir début avril un grand centre de vaccination, afin de vacciner plus de 2.000 personnes par jour. Un outil bienvenu pour la Seine-Saint-Denis, dont le taux d'incidence de la Covid-19 grimpe en flèche. Mais aussi un virage stratégique pour le gouvernement, qui considérait jusqu'à présent, le modèle de vaccinodrome comme un repoussoir. Ces usines à vacciner seront désormais au centre de la campagne: de 100 à 200 vont voir le jour au cours des prochaines semaines, soit au minimum une par département, de préférence dans les grandes villes. "
> Les Echos, 22 mars 2021
Qu'il s'agisse de prendre des mesures sanitaires limitant la propagation du SARS-CoV-2 sans confiner, de trouver un mode de confinement qui soit à la fois efficace et le moins restrictif possible, ou bien encore de déconfiner d'une manière progressive en évitant tout rebond, il est essentiel de déterminer dans quels lieux les gens se contaminent au Covid-19.
Sur les rails depuis plusieurs années, l'expérimentation article 51 sur la responsabilité populationnelle sur le diabète et l'insuffisance cardiaque fait l'objet d'un point d'étape lors de Santexpo Live 2021. Sur les cinq territoires inclus - à savoir l'Aube et le Sézannais, la Cornouaille (Finistère), le Douaisis (Nord), les Deux-Sèvres et la Haute-Saône -, seule la Bretagne n'était pas représentée pour détailler cette expérimentation sur la responsabilité partagée des acteurs de santé sur le maintien en santé et l'amélioration de l'état de santé de la population d'un territoire. Les quatre autres acteurs présents font tous part de premières avancées sur le diabète. L'insuffisance cardiaque est plutôt encore en phase de démarrage.
Un arrêté publié le 16 mars 2021 au Journal officiel autorise l'expérimentation «Gestion du parcours de santé dans l'obésité (GPSO)», pour 5 ans. Ce projet, conduit dans le cadre de l'article 51 de la LFSS 2018 vise à favoriser la prise en charge précoce et le suivi des personnes adultes obèses pour prévenir l'évolution vers l'obésité sévère et les complications liées.
> Lettre ESE, 17 mars 2021
La protection des patients en
psychiatrie contre le Covid, dont l'accès aux vaccins, est jugée
comme une "urgence absolue" par la commission nationale et le
groupe opérationnel psychiatrie. Ils plaident pour une meilleure
prise en compte des vulnérabilités dans la stratégie vaccinale
et de s'organiser en conséquence dans les hôpitaux concernés.
> Hospimédia, 3 mars 2021 (Accès abonnés)
A l'occasion de la 148e session du Conseil exécutif de l'OMS organisée du 18 au 26 janvier 2021, le directeur général de l'OMS a présenté un rapport sur la préparation et la riposte en santé mentale à la pandémie du COVID-19. Il comprend une liste de recommandations actualisées, visant à réduire au minimum les conséquences de la pandémie sur la santé mentale ...
La Drees présenté les résultats issus de la 1re vague de l'enquête EpiCov et comparaison avec les enquêtes de santé européennes (EHIS) de 2014 et 2019. En mai 2020, à l'issue du premier confinement national, 13,5 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France présentent un syndrome dépressif, soit presque une personne sur sept.
La deuxième étude s'appuie sur le quatrième Panel d'observation des pratiques et des conditions d'exercice en médecine générale. Les participants ont été interrogés sur leur activité pendant le deuxième confinement (octobre-décembre 2020). Les résultats montrent que la diminution de l'activité des médecins généralistes est très faible par rapport à ce qu'elle a été lors du premier confinement du printemps 2020. Avec la baisse de l'intensité épidémique au cours de la période d'enquête par rapport au mois précédent, 89 % des médecins consacrent moins d'un quart de leur activité à la Covid-19. Les demandes de soins liés à la santé mentale sont, quant à elles, plus fréquentes qu'en temps normal. Pour la plupart des autres motifs de consultation, le volume d'activité est relativement similaire à celui d'une semaine ordinaire, avant le début de l'épidémie de Covid-19.
>
Site de la Drees (1re étude)
>
Site de la Drees (2de étude)
Dans le cadre de la surveillance mise en place pour évaluer l'impact de l'épidémie de COVID-19 sur la santé mentale de la population, Santé publique France publie des bulletins hebdomadaires afin de suivre et analyser l'évolution des passages aux urgences et actes SOS Médecins (angoisse, comportements anxieux, états dépressifs ).
Les signaux d'alarme se multiplient actuellement en matière de santé mentale des plus jeunes dans le contexte de crise sanitaire. Alors que le délégué ministériel à la psychiatrie Frank Bellivier avait déjà signalé début mars des remontées épidémiologiques inquiétantes chez les moins de quinze ans, des données publiées par Santé publique France le 15 mars viennent confirmer cette dégradation de la santé psychique dans cette population. Tout comme les remontées de terrain dans toute la France, selon le Pr Angèle Consoli, pédopsychiatre récemment intégrée au conseil scientifique chargé d'éclairer le Gouvernement dans la gestion de la situation sanitaire liée au Covid-19.
> Hospimédia, 22 mars 2021 (Accès abonnés)
> Site de Santé publique France
Depuis mars 2020, l'Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire s'est mobilisée en faveur de la psychiatrie, une des 5 priorités de son Projet régional de santé 2018-2022 et a finalisé son PACT Santé mentale pour accompagner les Ligériens. Si la santé mentale s'inscrit tout au long d'un parcours de santé pluri-dimentionnel (sanitaire, social, médico-social, 1er recours, prévention ), un dossier de presse présente plus spécifiquement les actions développées et en cours de développement au niveau d'une part de l'offre sanitaire (notamment grâce aux compétences et aux ressources en soins mobilisables au sein des établissements de santé notamment en cette période de crise sanitaire), et d'autre part au niveau des acteurs intervenant dans le champ de la prévention (fortement concerné par la problématique de la souffrance psychique). Source : Santementale.fr
Calyxis à Niort et le centre de recherche Inserm Bordeaux Population Health publient les résultats de leur étude sur les conséquences du confinement sur la santé mentale dans la revue Globalization and Health. Les niveaux d'anxiété, de dépression et la santé mentale perçue se sont fortement dégradés dans la population des volontaires de la cohorte MAVIE, en particulier chez les femmes, les plus jeunes et les plus âgés, et ceux disposant d'un logement de moins de 30 m2.
> Site de la revue Globalization and Health
> Site du ministère chargé de la santé
Le "forfait de réorientation", censé désengorger les services d'urgences en incitant financièrement les hôpitaux à rediriger les patients jugés « inadéquats » ou non urgents vers la médecine libérale, va pouvoir être testé pendant deux ans, indique un arrêté paru ce vendredi au Journal officiel. Prévue par le budget de la Sécurité sociale pour 2019, l'expérimentation « est autorisée pour une durée de 24 mois, à compter de la prise en charge du premier patient », expliquent dans ce texte les ministères de la Santé et des Comptes publics. L'expérimentation devrait concerner « une trentaine de services d'urgences » et démarrer le 1er avril.
> Le calendrier sur le site du Sénat
> Rapport de la Commission mixte paritaire
La circulaire a pour objet de donner aux directeurs généraux Agences régionales de santé (ARS) toute la visibilité sur la déclinaison du plan d'investissement afin qu'il se déploie dès le premier semestre 2021 dans les territoires. Elle précise également le cadre général de pilotage du plan, sa déclinaison pour le secteur sanitaire et celle pour le secteur médico-social
Un décret daté du 10 mars autorise le recours à la «vidéo intelligente» pour mesurer le taux de port de masque dans les transports publics. «Les images collectées exclusivement par des caméras fixes situées dans les véhicules ou les espaces accessibles au public affectés au transport public de voyageurs, ne font l'objet ni de stockage ni de transmission à des tiers», précise le texte réglementaire.
L'ordonnance permettant d'assouplir le régime de cumul d'activités pour les praticiens hospitaliers est parue au Journal officiel ce 18 mars. Elle allège les conditions d'exercice d'une activité libérale intrahospitalière. L'entrée en vigueur de ces mesures sera fixée par décret, attendu avant 2022.
Le premier comité de suivi de la pratique avancée s'est ouvert ce 3 mars. Sa mission ? Dresser un premier bilan du déploiement des IPA et de leur intégration dans l'organisation de l'offre de soin. Des difficultés sont déjà mises en lumière tant dans l'exercice de la profession que dans sa formation.
> Hospimédia, 8 mars 2021 (Accès abonnés)
Les systèmes de santé ne cessent de s'adapter pour faire face à la pandémie de COVID‑19. D'importants efforts ont été déployés pour favoriser la montée en puissance des capacités hospitalières. Pour autant, la pandémie a aussi des répercussions importantes sur l'état de santé de nombreuses personnes qui ne sont pas infectées par le virus.
Eurofound vient de mettre en ligne le 3e cycle de son enquête Living, working and COVID-19. Son objectif est de saisir les implications profondes de la pandémie sur la façon dont les gens vivent et travaillent en Europe. Les deux premiers cycles de l'enquête ont été réalisés en avril et juillet 2020.
Santé publique France publie sur Géodes 5 nouveaux indicateurs sur la circulation des variants au Covid-19 pour assurer au plus près la surveillance de l'épidémie dans un contexte de prévalence de ces derniers. Il s'agira notamment de suivre l'évolution du variant 20I/501Y.V1 (UK) et des variants 20H/501Y.V2 (ZA) ou 20J/501Y.V3 (BR) par département et par classe d'âge à partir de criblage. Les données Géodes contribuent au site Data.gouv.fr et à l'application TousAntiCovid.
> France Culture, 22 février 2021
> The conversation, 10 mars 2021
> The conversation, 5 mars 2021
Les systèmes politiques, la taille de la population ou encore le développement économique ont-ils eu un impact sur la gestion de la pandémie de Covid-19 dans le monde ? Ce sont des questions auxquelles essaie de répondre l'Institut Lowy de Sidney, dans une étude publiée le 28 janvier. Pour établir son classement des pays qui "ont bien ou mal géré la pandémie", ce groupe de réflexion australien a établi un "indice de performance" basé sur six indicateurs.
L'économiste analyse, avec sa collègue de Princeton Anne Case, dans un entretien au Monde, les causes de la surmortalité qui frappe depuis plus de vingt ans la classe ouvrière blanche américaine. Il dénonce la captation du pouvoir politique et économique par les lobbies, notamment ceux du secteur de la santé.
Le 24 janvier 2021, cela a fait 1 an que les premiers cas de COVID-19 ont été détectés dans la Région européenne de l'OMS. L'équipe régionale de soutien à la gestion des incidents, le mécanisme d'intervention mis en place par l'OMS/Europe afin de lutter contre la COVID-19, avait été rendue opérationnelle la veille, alors que les pays de la Région se préparaient à l'arrivée potentielle du « nouveau coronavirus » détecté en Chine. La chronologie publiée aujourd'hui retrace la première année de la lutte menée par l'OMS/Europe contre la COVID-19. Elle met en lumière les principaux événements qui se sont déroulés alors que le Bureau régional relevait les défis de cette pandémie pour finalement sauver des vies. La chronologie sert également de point de départ pour améliorer notre préparation et notre riposte face aux futurs événements sanitaires d'urgence, et pour mieux reconstruire
Un an après le début de la crise sanitaire, le chemin semble encore long pour que ceux ayant été infectés par le SARS-CoV-2 dans le cadre de leur travail puissent obtenir une prise en charge améliorée. Au 26 février, 437 personnes avaient obtenu une réponse favorable à leur demande de reconnaissance du Covid-19 en maladie professionnelle. Un chiffre jugé très faible par les syndicats, compte tenu du nombre de dossiers déposés.
17/03/2021- Nommée "Risques chimiques pros", la démarche est divisée en quatre étapes, présentées sur le site www.ameli.risqueschimiquespros.fr. Elle est à destination des entreprises qui souhaitent réduire l'exposition de leurs salariés aux produits chimiques. Le parcours guidé permet d'évaluer les risques, puis de planifier et de suivre les actions nécessaires à leur diminution. La finalité est d'intégrer cette procédure dans l'organisation de l'entreprise, afin de prévenir au plus tôt les risques chimiques. D'après l'Assurance Maladie, près de 10% de la population active en France déclare être exposée à au moins un agent chimique cancérogène. De plus, chaque année, près de 1 800 cancers professionnels sont reconnus, dont 1 400 liés à l'amiante.
18/03/2021- L'Observatoire de la fragilité sociale dans la fonction publique vient de recevoir les résultats de la 2e vague relative à son enquête santé. Réalisée par Harris interactive de janvier à février 2021, auprès de 1 502 personnes âgées de 18 à 25 ans, elle fait suite à une première vague, réalisée en 2018. Les facteurs de fragilité ont peu évolué entre les deux enquêtes : les relations avec la hiérarchie, la charge de travail ainsi que la rémunération restent des indicateurs de satisfaction sensibles. Une petite moitié des personnes interrogées se sentent accompagnées par la médecine du travail mais elles sont plus de 59% à penser que les enjeux de santé et de bien-être au travail sont bien pris en compte par leur employeur. Le télétravail, effectif pour un fonctionnaire interrogé sur deux, a occasionné des difficultés, dont les plus importantes ont concerné la charge de travail (47%) et l'organisation des tâches au quotidien (43%). Les notions relatives à la protection sociale et aux enjeux liés à la santé au travail sont souvent méconnues : moins d'un tiers des personnes interrogées déclarent avoir déjà entendu parler du projet de réforme concernant la protection sociale complémentaire.
> Site du ministère chargé du travail
Saisi par les enfants d'une résidente, le juge des référés du Conseil d'état suspend l'interdiction de sortie des résidents d'EHPAD recommandée par le ministère des solidarités et de la santé. Cette interdiction totale est disproportionnée, car la majorité des résidents ont été vaccinés et la vaccination a démontré ses effets positifs. Les mesures adéquates peuvent donc être prises au cas par cas par les directeurs d'établissement. La ministre chargé de l'autonomie Brigitte Bourguignon a pris acte de cette décision et va de proposer dans les prochains jours de nouvelles recommandations à destination des directeurs d'EHPAD pour envisager les conséquences à tirer du succès de la campagne de vaccination en EHPAD.
> Communiqué de presse du ministère chargé de l'autonomie
Partant du principe que la réforme du secteur du grand âge est inévitable, la Fnadepa a officiellement présenté aux médias ce 10 mars ses propositions pour refonder durablement l'accompagnement des personnes âgées. Urgence sociale ou impératif éthique, ses motivations sont multiples jusqu'à une gouvernance unique confiée aux ARS?
> Hospimédia, 11 mars 2021 (Accès abonnés)
Afin que la continuité des droits des
personnes ayant travaillé dans plusieurs pays au cours de leur
carrière soit garantie d'un pays à l'autre, une coordination
internationale a été mise en place en matière de retraites
obligatoires. Toutefois, aucune donnée chiffrée n'existe sur le
nombre et les montants des pensions versées dans le cadre de
cette coopération par les régimes français ou étrangers, ce qui
ne permet pas de vérifier si les assurés exercent effectivement
tous leurs droits. Par ailleurs, l'organisation du dispositif en
France implique de nombreux acteurs, dont les rôles devraient
être clarifiés. Enfin, les traitements des droits à la retraite
entre les carrières internationales et françaises restent
inégalitaires, en raison de la complexité des règles nationales
et des divergences entre les différents systèmes. Des actions à
la mesure des enjeux apparaissent nécessaires, pour lesquelles
la Cour formule quatre recommandations.
> Site
de la Cour des Comptes
12/03/2021- L'effet protecteur de la
vaccination, combiné avec la décision du Conseil d'état du 3
mars 2021, qui estime que l'interdiction générale et absolue de
sortie des résidents d'Ehpad est disproportionnée, conduisent le
gouvernement à réviser le protocole sanitaire conseillé dans les
Ehpad. Fortement lié à l'avancement vaccinal dans
l'établissement, il porte notamment sur les modalités
d'organisation des visites, des sorties ou des animations dans
les établissements. Il établit une différence de traitement
entre les patients vaccinés et non-vaccinés. Les non-vaccinés
pourront voir leur famille mais selon les règles de l'ancien
protocole, en se faisant tester et en s'isolant à leur retour.
> Communiqué
de presse du ministère de la santé, 12 mars 2021
> Le
Parisien, 12 mars 2021
Le maintien des Ehpad comme principales
institutions d'accueil des personnes âgées pose question.
Au-delà des problématiques liées à la Covid, des propositions de
logement alternatifs voient le jour. C'est le cas du dernier
dispositif expérimental de "forfait cohabitation
intergénérationnelle", mis en place par la Cnaf et la Cnav. Son
but est de tester à grande échelle, dans 11 départements, les
dispositions de la loi Elan qui permettent "à des personnes de
60 ans et plus de louer ou de sous-louer à des personnes de
moins de 30 ans une partie du logement dont elles sont
propriétaires ou locataires". Ces offres de logement
participatif et inclusif entre particuliers disposent déjà
d'équivalents institutionnels, comme les résidences autonomie.
Selon Denis Piveteau, ancien directeur de la Caisse nationale de
solidarité pour l'autonomie et Laure de la Bretèche, présidente
du groupe associatif Arpavie, ces dernières devront jouer un
rôle majeur dans l'habitat des personnes âgées de demain car
"elles se situent précisément sur cette zone d'interface entre
le logement individuel et l'hébergement collectif".
> Banque
des Territoires, 8 mars 2021
17/03/2021- Une étude de la Cnav, parue
en janvier 2021, souligne la part prépondérante des emplois
familiaux dans le cumul d'une activité salariée et d'une
retraite du secteur privé, en particulier pour les femmes. Sur
dix cumulants dans ce secteur professionnel, huit sont des
femmes. Cela représente 39% du cumul emploi-retraite des femmes,
contre 10% pour les hommes.
> Site
de la Cnav
Dans un avis rendu au Parlement, le conseil de la caisse présente sa vision de l'architecture de la cinquième branche. Celle-ci passe par la création d'une nouvelle taxe et par une mobilisation de l'ensemble des politiques publiques, avec l'inscription d'un agenda autonomie 2030.
> Hospimédia, 22 mars 2021 (Accès abonnés)
Pour mieux cerner l'image des Ehpad, Hospimedia ouvre un cycle d'articles présentant le sujet à travers différentes problématiques. Mélissa-Asli Petit, dans une discussion, évoque le vieillissement sous un regard sociologique posant la première brique de ce rendez-vous mensuel à suivre jusqu'en 2022.
> Hospimédia, 21 mars 2021 (Accès abonnés)
Le directeur général de la HAS Thomas Wanecq a annoncé la nomination de Christine Vincent à la tête du Secrétariat général de l'institution. Alexandre Fonty est nommé directeur de cabinet auprès de la présidente et du directeur général de la HAS.