Ce bulletin rassemble les résultats de la veille documentaire sur l'actualité en santé et domaines connexes. Cette veille se base sur la lecture de Lettres d'actualités et de Revues de presse en ligne ainsi que sur le suivi de sites français et étrangers. Il est élaboré par les documentalistes de l'Irdes, Marie-Odile Safon et Véronique Suhard.
De périodicité bimensuelle, ce bulletin de veille présente les nouveautés selon les thématiques suivantes :
• Assurance maladie • Démographie • Economie de la santé • Etat de santé • Géographie de la santé • Handicap • Hôpital • Inégalités sociales de santé • Médicament • NTIC : Internet, open data • Politique de santé, politique sociale • Politique publique • Prévention • Prévision - évaluation • Psychiatrie • Réglementation • Science de l'information et de la communication • Soins de santé primaires • Sondages • Statistiques • Système de santé • Travail et santé • Vieillissement • Nominations
> Analyses et synthèses n°135 - ACPR, 7 juin 2022
Après avoir vu leur rôle remis en question pendant les débats de la présidentielle, les trois familles de complémentaires santé (mutuelles, assureurs et institutions de prévoyance) veulent réaffirmer, dans ce second quinquennat, leur place dans le système de soins à côté de la Sécu. "Nous ne voulons pas devenir un payeur aveugle et invisible", martèle Thomas Saunier, directeur général de Malakoff Humanis. "Nous sommes un acteur central dans le système de santé, que nous voulons copiloter avec l'Assurance-maladie." Il souligne la capacité des complémentaires à innover sur l'accès aux soins. Après la Covid, elles ont par exemple mis en place avec succès le remboursement de quatre consultations chez le psychologue. Une initiative reprise ensuite par l'Assurance Maladie, mais sans trop de succès.
Les auteurs de ce numéro analysent les avantages de cette Grande Sécu en termes de progrès pour les patients comme pour les soignants au-delà de l'aspect économique. L'idée est de redevenir fiers d'un système de soins de qualité qui ne laisse personne à la porte.
L'Urssaf annonce la généralisation
d'Help, service de prise en charge coordonnée et accélérée des
travailleurs indépendants présentant des difficultés
financières, médicales, familiales ou sociales. Ce dispositif,
lancé en lien avec les Allocations familiales, l'Assurance
retraite et l'Assurance Maladie, repose sur la mobilisation des
différentes caisses (Urssaf, Caf, Assurance retraite, CPAM et
service social de l'Assurance Maladie) afin d'assurer un
meilleur accès aux droits, aux soins et aux aides. Il permet
ainsi de combiner les différents leviers d'action de chaque
réseau (prestations sociales, action sociale, accompagnement
social, échéanciers de paiement,
). «Help repose sur la
détection globale des fragilités rencontrées par les chefs
d'entreprises, artisans, commerçants et professions libérales à
partir d'une situation de défaut de paiement, de problèmes de
santé récurrents, etc...», explique la branche Recouvrement.
Après une expérimentation dans la Marne, le dispositif sera
progressivement étendu à l'ensemble du territoire.
> Lettre ESE, 17 juin 2022
Elles améliorent leurs résultats en 2021 mais restent prudentes sur leurs perspectives à moyen terme.
De nombreuses études ont montré qu'il y avait dans la plupart des cancers un risque d'infection par le SARS-CoV-2 significativement plus élevé, en particulier pour les cancers hématologiques et pulmonaires. Les vaccins contre la Covid-19 ont démontré une grande efficacité dans la prévention de l'infection. Il existe cependant peu de données probantes sur l'efficacité des vaccins contre l'infection par le SARS-CoV-2 chez les patients atteints de cancers. Une étude récemment publiée dans le « Journal of Clinical Oncology » tente de répondre à cette question.
> Journal of Clinical Oncology
Les infections liées à la Covid-19
repartent à la hausse en France. Les nouvelles contaminations
ont dépassé les 55 000 cas quotidiens en début de semaine
dernière selon les autorités sanitaires. Ce rebond ne se
constate pas à l'hôpital, "même si la baisse des nouvelles
admissions en hospitalisation et en réanimation a tendance à se
réduire", souligne le professeur Bruno Megarbane, chef du
service de réanimation à l'hôpital Lariboisière pour Franceinfo.
En effet, "il y a une quinzaine de jours de décalage entre le
rebond des contaminations et celui éventuel des
hospitalisations" souligne-t-il. Les chiffres des contaminations
sont pour autant à prendre avec prudence. Les nombreux jours
fériés impliquent des variations qui ont une incidence sur les
chiffres quotidiens, mais également les moyennes. Dans les
chiffres lissés sur sept jours de Santé publique France (qui
répertorie les cas positifs), une baisse potentiellement
trompeuse apparaÎt pour le lundi 6 juin. Ce dernier correspond
au lundi de Pentecôte, férié, avec moins de tests réalisés.
> Huffington
Post, 11 juin 2022
> The Conversation, 20 juin 2022
Une proposition de loi déposée au Sénat le 3 juin porte de nouvelles propositions pour lutter contre les déserts médicaux, telle que la limitation du reste à charge aux urgences dans ces zones et la mise à disposition de médecins par les CHU.
L'organisation des études de médecine sont actuellement en plein bouleversement, avec une réforme de la première année de médecine qui a connu quelques accrocs et une réforme du concours de l'internat qui prendra forme en 2024. Par ailleurs, les étudiants en médecine interpellent régulièrement le gouvernement sur la détérioration de la santé mentale des futurs médecins, sur leur précarité et sur des cas de harcèlement de plus en plus médiatisés. Pour évoquer ces différentes problématiques, le JIM a interrogé Alexis Loupan, étudiant en quatrième année de médecine et président de l'Association nationale des Etudiants en Médecine de France (ANEMF) à propos de la mise en place d'une année d'internat obligatoire dans un désert médical.
> Site de Santé publique France
(Le Figaro, Le Parisien, Les échos � 9
juin 2022)
La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a présenté le 8
juin 2022, au Congrès Urgences, une première série de mesures,
face à un été qui s'annonce "difficile" à l'hôpital. "Sans
attendre" les conclusions de la "mission flash", l'exécutif a
"décidé de réactiver le doublement de la rémunération des heures
supplémentaires du personnel non médical, et du temps de travail
additionnel des médecins, pour l'ensemble de la période
estivale". La ministre a également annoncé "un dispositif
exceptionnel" pour que "les élèves infirmiers et aides-soignants
ayant achevé leur formation initiale en juin et juillet puissent
commencer à exercer immédiatement". Les soignants retraités
volontaires pourront "reprendre une activité", grâce à un cumul
retraite facilité. Par ailleurs, les agences régionales de santé
(ARS) ont été sommées de "remobiliser les dispositifs
territoriaux de gestion de crise" pour coordonner hôpitaux
publics, cliniques privées et professionnels libéraux. Ces
annonces peinent toutefois à convaincre les soignants. "Faire
appel aux étudiants, aux retraités, c'est ce qu'on fait déjà
depuis deux ans et demi avec l'épidémie de Covid", rappelle
Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins
urgentistes de France (Amuf). "Il reste beaucoup à faire, car la
situation aux urgences est assez catastrophique", abonde la Dr
Raïssa Brulé-Pépin, responsable de l'unité médicale des urgences
pédiatriques d'Amiens (Somme). Auditionné mardi par la
commission des Affaires sociales du Sénat, François Braun à la
tête de la "mission flash" a de son côté recensé "plus de 150
pistes", qui seront présentées fin juin.
> Hospimédia, 8 juin 2022 (Accès abonnés)
Le Covid-19 est passé par là mais pas seulement. En 2021, le taux de chirurgie ambulatoire a accéléré sa progression et dépassé les 61% à l'échelon national. Pour renforcer cette inversion du processus avec la chirurgie conventionnelle, qu'entérinera la refonte des autorisations, l'Assurance maladie étoffe sa gamme d'outils de datavisualisation.
> Hospimédia, 8 juin 2022 (Accès abonnés)
Selon le dernier rapport d'activité de l'Observatoire régional des soins non programmés (ORSNP) d'Île-de-France, portant sur 2021, la médiane de durée de passage aux urgences est d'environ 2h dans les établissements privés et de 3h20 dans le public et les ESPIC.
Expérimenté dans vingt-deux sites pilotes, le service d'accès aux soins s'apprête à passer à la vitesse supérieure et entrevoit sa généralisation. Objectif : sortir les urgences de la nasse en filiarisant systématiquement les soins dès la régulation.
> Hospimédia, 10 juin 2022 (Accès abonnés)
Dans une interview au JDD, Thomas Mesnier, député sortant LREM (Charente), rapporteur général de la commission des Affaires sociales, auteur de plusieurs rapports sur les urgences et la crise hospitalière, et lui-même médecin urgentiste appelle à «se remettre en gestion de crise» pour passer le cap de l'été aux urgences. Dans ce cadre, l'élu de la majorité appelle à mettre en place un pilotage par les ARS, «des personnes dédiées à la recherche de lits au niveau de chaque département, voire un appel aux jeunes retraités de la réserve sanitaire». Le député évoque notamment la régulation de l'entrée aux urgences à l'instar de ce qui a été mis en place au CHU de Bordeaux. «Cela nécessite des moyens, et la mise en place d'un numéro unique», souligne-t-il pointant le service d'accès aux soins qui a «fait ses preuves en phase pilote et doit être généralisé». Dans les déserts médicaux, il avance la piste de gardes de télémédecine, dans les maisons médicales. Autre voie : «mieux répartir les praticiens entre l'activité des Smur et les urgences». Plus largement, Thomas Mesnier appelle à repenser l'organisation de la médecine d'urgence. En vue de la crise qui se profile cet été, il préconise également de s'appuyer sur certains professionnels de santé, comme les kinés ou les pharmaciens.
> Lettre ESE, 13 juin 2022
Plusieurs hôpitaux ont dû se résoudre ces dernières semaines à suspendre provisoirement leur maternité, faute de soignants en nombre suffisant pour assurer la sécurité des patientes. La première alerte a été lancée le 11 avril par la maternité de Nevers, fermée pendant huit jours. Celle du centre hospitalier du Chinonais (Indre-et-Loire) est fermée depuis le 18 mai, la quasi-totalité des soignants s'étant mise en arrêt maladie. Et la série noire pourrait ne faire que commencer, prévient Libération. à la maternité de Fougères (Ille-et-Vilaine) notamment, "un déficit aigu de gynécologues obstétriciens" fait craindre "un risque de rupture de continuité" dès le mois de juin. "Toutes les maternités sont aujourd'hui en danger de fermeture définitive planifiée ou de difficultés de fonctionnement obligeant à des fermetures temporaires", alerte le Pr Cyril Huissoud, secrétaire général du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). La situation est d'autant plus préoccupante que le maillage territorial des maternités s'est relâché ces dernières années, avec la fermeture d'un tiers des maternités en vingt ans. Des regroupements pour la plupart, mais les moyens humains et financiers n'ont pas toujours suivi.
16/05/2022- Le service de retour à domicile des patients hospitalisés (Prado), initié par l'Assurance maladie, est désormais opérationnel en Guadeloupe. Sur le territoire métropolitain, ce dispositif a été lancé en 2010. Il permet notamment aux personnes âgées hospitalisées (déclarées éligibles au dispositif par l'équipe médicale hospitalière) de voir la durée de leur séjour à l'hôpital diminuer, tout en bénéficiant ensuite d'une prise en charge adéquate.
Martin Hirsch a annoncé vendredi dernier lors d'une réunion du directoire qu'il quittait ses fonctions de directeur général de l'AP-HP à la fin du mois, après avoir occupé ce poste pendant plus de 9 ans. Selon plusieurs titre de presse, le gouvernement envisagerait de nommer Nicolas Revel pour le remplacer. Directeur général de la Cnam de 2014 à 2020, l'ancien directeur de cabinet de Jean Castex est un fin connaisseur des questions de santé. âgé de 56 ans, cet énarque passé par la Cour des comptes a notamment été secrétaire général adjoint de l'Elysée lors du quinquennat de François Hollande.
> Lettre ESE, 20 juin 2022
> Le Quotidien du médecin, 17 juin 2022
La gestion politique de l'hôpital sur le nombre de lits ne permet pas de prendre en compte les durées de séjours et la disponibilité du personnel pour accueillir des patients dans ces lits. Un état de fait qui correspond à la situation actuelle mais également à celle des soins critiques au cours des différentes vagues de l'épidémie de la maladie Covid-19. Une situation qui concerne l'Europe selon les différents témoignages rapportés lors d'une conférence, le 16 juin, organisée par l'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (Anap).
> Hospimédia, 20 juin 2022 (Accès abonnés)
> Site du Haut Conseil de la Santé Publique
Dans un rapport diffusé le 7 juin, l'Académie de médecine s'inquiète de "la défiance, ou même de l'hostilité" d'une partie des Français à l'égard des médicaments et des vaccins, rapporte Le Point. Une minorité, mais qui est particulièrement "active et bruyante sur les réseaux sociaux et surévaluée par les médias". L'Académie redoute ainsi une "polarisation des esprits sur les risques" avec le risque de voir certains patients se détourner de traitements essentiels à leur santé, au profit de médecines douces inefficaces, mais jugées plus vertueuses.
> Site de l'Académie de médecine
"Les autres pays nous envient ce que nous pouvons désormais réaliser en officine, notamment en termes de vaccination, une mission que nous avons la chance de pouvoir bientôt élargir", se félicite Théo Favard, vice-président chargé des affaires internationales auprès de l'ANEPF. Avec un bémol toutefois pour l'e-prescription. "Nous remarquons que certains pays l'ont déjà généralisée, alors qu'en France certains médecins écrivent encore à la main."
> Le Quotidien du Pharmacien, 16 juin 2022
Arrêt de travail : prévenir, prescrire, accompagner la reprise est une formation en ligne, sous forme de MOOC, proposée par l'Assurance maladie pour accompagner les professionnels de santé dans la mise en place d'une stratégie thérapeutique en cas d'arrêt de travail.
> Site du ministère chargé de la santé
La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) vient d'autoriser pour la première fois l'ouverture d'un entrepôt de données de santé opéré par un consortium public-privé et non par une administration publique. Cette plateforme, Agoria Santé, est issue du partenariat annoncé l'an dernier entre AstraZeneca et Docaposte, filiale de La Poste. Elle se donne pour objectif de collecter les données de santé "en vie réelle".
L'association LET (Les Entreprises de Télémédecine), réunissant une quarantaine de sociétés du secteur, a récemment présenté les résultats d'une étude sur la téléconsultation en France.
L'Assurance Maladie lance ce mardi 21 juin 2022 une nouvelle plateforme de données en accès libre, baptisée "Data pathologies" (data.ameli.fr). Elle met à disposition une cartographie dynamique des maladies et des 168 milliards d' de dépenses de santé annuelles, à partir des statistiques tirées de l'analyse de 1,5 milliard de feuilles de soins par an, entre 2015 et 2020. Ces données montrent par exemple une hausse des dépenses de santé de 2% en moyenne par an, soit 15,7 milliards d'. Un niveau supérieur à l'inflation, tiré par le vieillissement de la population, mais aussi les médicaments innovants, qui ont augmenté de 18% les dépenses de traitement des cancers en phase active. Avec les immunothérapies, le coût moyen pour un cancer du poumon s'est ainsi envolé de 50%, à 25.300 par patient, notent Les échos. Autre information tirée de ces données, le poids croissant des maladies chroniques, qui représentent 62% des dépenses totales. En cinq ans, le nombre de malades a augmenté de 440.000 pour le diabète et de 540.000 pour les pathologies cardio-vasculaires, poursuit Le Figaro. L'année 2020 a été marquée par la Covid-19, avec des remboursements de soins, indemnités journalières incluses, qui ont atteint 1,6 milliard d', soit plus de 7.800 par patient. Toutefois, avec 1,2 million de patient en moins cette année, les autres prises en charge hospitalières ont baissé de 4 milliards.
La lutte contre les maladies infectieuses émergentes est devenue une priorité politique. Plusieurs instances nationales et supranationales ont été chargée de préparer et de gérer les futures crises sanitaires. Investir, organiser et protéger : telles seront les trois grandes priorités.
> Pharmaceutiques, 15 juin 2022
Si Damien Abad et Olivier Dussopt devraient conserver leur portefeuille ministériel (la Solidarité pour le premier, l'Emploi et les Retraites pour le second), la question du remplacement de Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé, battue, une énorme surprise, est posée. Parmi les députés élus ou réélus, on notera de nombreux professionnels de santé, du moins acteurs dans le champ sanitaire et social. A moins de susciter une ouverture politique individuelle avec la nomination de Philippe Juvin (député LR et chef des urgences à l'hôpital Pompidou), peu probable toutefois, deux candidats potentiellement favoris pour le poste émergent du groupe parlementaire Ensemble : le Dr Thomas Mesnier (médecin urgentiste), actuel rapporteur général du PLFSS, réélu de justesse, et Frédéric Valletoux, président de la FHF (Fédération hospitalière de France) qui obtient son premier mandat. Reste que ces deux postulants sont membres du parti Horizons d'Edouard Philippe Parmi les autres personnalités qui pourraient être nommées à ce poste, le Dr Stéphanie Rist (médecin rhumatologue), réélue députée de la majorité présidentielle dimanche dernier, ou le maire de Reims, Arnaud Robinet, mais ce dernier est lui aussi membre de la formation de l'ancien Premier ministre.
> Hospimédia,
19 juin 2022 (Accès abonnés)
> Lettre ESE, 21 juin 2022
Dans un rapport publié jeudi, un groupe d'experts convoqué par l'OMS affirme que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer comment la Covid-19 a émergé en Chine. Contrairement au premier rapport publié en mars 2021 par l'équipe conjointe OMS-Chine, qui éliminait d'emblée l'hypothèse d'un accident de laboratoire, cette équipe affirme que cette piste nécessite "des investigations supplémentaires". "Ce rapport a le mérite de relancer le débat sur les origines de la pandémie de Covid-19. Car, deux ans et demi après son apparition, aucune thèse ne s'est imposée", indique Maria Van Kerkhove, épidémiologiste de l'OMS.
Saisis par la commission des Affaires sociales du Sénat, après le dépôt d'une pétition, les députés et sénateurs membres de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) ont adopté jeudi 9 juin 2022 un rapport d'étape sur les effets indésirables après vaccination contre la Covid-19 et le système de pharmacovigilance.
> Site de Santé publique France
Alors que les professionnels de la pair-aidance se multiplient sur le territoire, le métier de pair-accompagnant cherche encore ses marques. Doit-il être rémunéré ou bénévole ? Doit-il être réservé aux personnes ayant suivi une formation idoine ?
> Hospimédia, 9 juin 2022 (Accès abonnés)
> The Conversation, 13 juin 2022
L'association Nightline, le seul service d'écoute français entièrement dédié aux étudiant�e�s. vient de publier un nouveau rapport sur la prise en charge de la détresse étudiante, les avancées et le chemin qu'il reste à parcourir pour permettre à chaque étudiant�e de prendre soin de sa santé mentale. En dépit des mesures prises, la situation psychique des étudiant�e�s est hautement préoccupante et en dégradation constatent les auteurs.
Une Tribune publiée dans le Monde, réunissant une quarantaine de présidents d'université, médecins, représentants de syndicats et d'associations étudiantes alerte également de la détresse psychologique des étudiants depuis la pandémie et réclament une « stratégie nationale ».
> Lire la Tribune sur le site du Monde
La santé mentale de ces étudiants s'est dégradée au cours des cinq dernières années, selon une enquête. Nombre d'élèves mettent en cause l'encadrement insuffisant lors des stages à l'hôpital. Selon une enquête de la Fnesi, 61% d'entre eux déclarent que leur santé mentale s'est dégradée depuis le début de leur formation (contre 52% en 2017). Un étudiant sur six aurait "déjà pensé au suicide durant ses études". La détérioration de leur santé psychique est également perceptible dans la part d'étudiants consommant des anxiolytiques, antidépresseurs et hypnotiques (34% d'entre eux, contre 27% en 2017), mais aussi des somnifères (28%, contre 8% en 2017).
Dans un nouveau rapport, elle exhorte les décideurs et les défenseurs de la santé mentale à intensifier leur engagement et leur action pour que changent les attitudes, les mesures et les approches à l'égard de la santé mentale, de ses déterminants et des soins qui lui sont consacrés. Il souligne, en s'appuyant sur les dernières données disponibles, en présentant des exemples de bonnes pratiques et en se faisant l'écho de l'expérience vécue par les individus, pourquoi et où le changement est le plus impératif et comment il peut être réalisé au mieux. Il appelle toutes les parties prenantes à travailler ensemble pour relever l'importance accordée à la santé mentale et l'engagement en sa faveur, remodeler les environnements qui l'influencent et renforcer les systèmes qui prennent soin de la santé mentale des gens.
Après avoir analysé la santé mentale des médecins hospitaliers, les psychiatres Ariel Frajerman et Jean-François Costemale-Lacoste se sont intéressés à celle des médecins libéraux. Ils ont évalué la souffrance psychologique de 1.992 praticiens, toutes spécialités confondues, dont 48 % de médecins généralistes inscrits sur Doctolib pendant la seconde vague (novembre 2020). Bilan : 71 % des médecins libéraux souffraient de burn-out Le Dr Costemale-Lacoste décrypte son étude pour Egora.
L'arrêté mettant en place le dispositif permettant aux étudiants infirmiers et aides-soignants de commencer à exercer dans un établissement sanitaire ou médico-social immédiatement après leur formation initiale est paru ce 14 juin. Ses dispositions, réalisables sous conditions, s'appliquent jusqu'au 30 septembre 2022 uniquement.
> Rapport : Combatting Predatory Academic Journals and Conferences
Le gouvernement mise particulièrement sur le développement de l'exercice coordonné et en particulier les structures comme les maisons et centres de santé pour améliorer l'accès aux soins. Et d'après le dernier bilan présenté par la Commission paritaire nationale des structures pluriprofessionnelles (CPNSP) et communiqué par AVECSanté, le développement des MSP se poursuit à un rythme encourageant.
> Le Généraliste, 10 juin 2022
Fin mai, 3 112 contrats d'aide à l'embauche d'assistants médicaux avaient été signés par des médecins libéraux avec leur CPAM, selon le bilan présenté la semaine dernière par la Cnam aux syndicats de médecins libéraux. La grande majorité (78%) concerne des généralistes. Parmi les 22 % de spécialistes : 180 cardiologues, 110 ophtalmologues, 65 pédiatres, 38 psychiatres, 33 dermatologues, 16 neurologues et 14 chirurgiens. La plupart des postes d'assistants-médicaux portent sur des mi-temps (47%), pour un total de 1724 ETP, contre un objectif de 4 000 dans le plan «Ma santé 2022». Le contrat d'aide à l'embauche a par ailleurs permis une hausse de près de 10% du nombre de patients ayant un médecin traitant (entre le 30 juin 2019 et le 31 décembre 2021).
> Lettre ESE, 20 juin 2022
L'Assurance maladie a présenté un bilan du déploiement des assistants médicaux lors de la commission paritaire nationale des médecins libéraux le 15 juin dernier. Ainsi, 3.217 contrats ont déjà été signés ou sont en cours de signature. Bien qu'il soit en hausse constante, ce chiffre reste en deçà des 4.000 contrats promis par Emmanuel Macron lors de son premier mandat.
Le rapport fournit la dernière vue d'ensemble de la situation en matière de drogues en Europe, en explorant les tendances à long terme et les menaces émergentes. Alors que la situation internationale soulève de nouveaux défis, le rapport examine également comment les événements mondiaux en cours pourraient à l'avenir affecter la dynamique du problème des drogues en Europe.
> Site de la Mutualité française
Des chercheurs se sont intéressés aux pratiques de jugements en matière de reconnaissance des accidents du travail et des maladies professionnelles (AT-MP). Cette étude met notamment en lumière les inégalités, de classe et de genre, soit "l'influence des propriétés des justiciables". En première instance, dans les tribunaux des affaires de Sécurité sociale (Tass) et les pôles sociaux, les inégalités de classe "façonnent fortement la forme et le contenu de la requête des justiciables venus seuls".
> Site de l'Institut des études et de la Recherche sur le Droit et la Justice
à l'occasion de la 110e conférence internationale du travail (CIT) qui s'est tenue du 27 mai au 11 juin 2022, les délégués des états membres ont adopté une résolution pour une cinquième catégorie de droits relative à un environnement de travail "sûr et sain" dans le corps de la déclaration de l'Organisation internationale du Travail (OIT). Elle comportait, depuis 1998, quatre catégories : la liberté d'association et la reconnaissance effective du droit de négociation collective ; l'élimination de toute forme de travail forcé ou obligatoire ; l'abolition effective du travail des enfants ; l'élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession.
> Communiqué de presse de l'OIT, 10 juin 2022
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'environ une personne âgée de plus de 60 ans sur six est victime de maltraitance dans son environnement chaque année, dans le monde. Les taux de maltraitance des personnes âgées sont particulièrement élevés dans les institutions (maisons de retraite, établissements de soins de longue durée ). Dans ces dernières, deux membres du personnel sur trois reconnaissent avoir commis un acte de maltraitance (données issues de 52 études réalisées dans 28 pays de diverses régions publiées en 2017). L'ONU relève que la maltraitance a augmenté durant la pandémie de Covid-19. De plus, elle alerte sur l'augmentation des populations âgées à venir : entre 2020 et 2030, le nombre de personnes âgées de 60 ans ou plus devrait augmenter de 38%, passant de 1 à 1,4 milliard. Une plus grande attention doit être accordée aux défis spécifiques auxquels sont confrontées les personnes âgées, notamment dans le domaine des droits de l'homme.
ISSN 2824-9658